Dans les années 1950 et 1960, deux Iraniens, deux frères, ont fait le tour du monde en Citroën deux chevaux (dite 2 CV en France) et à moto.
« Issa et Abdollah Omidvar tracent un chemin de liberté et de fraternité à nul autre pareil, qui les conduira sur les pistes africaines, les routes sablonneuses de l'Australie ou les voies sinueuses du Tibet. », écrit le site de la RFI sur le voyage de ces deux explorateurs iraniens.
En 1954, Issa et Abdollah, deux frères iraniens enthousiastes et audacieux, décident de dépasser les frontières de leur pays et de découvrir le monde.
Leur désir d'atteindre des terres lointaines les a emmenés dans une aventure incomparable qui les a fait voyager à travers les territoires les plus reculés de la planète pendant dix ans.
Dans le cadre de cette aventure unique dans l'histoire iranienne, ils ont traversé des déserts brûlants de l’Arabie, les forêts denses de l'Amazonie, les forêts congolaises de l'Afrique centrale, le continent australien avec ses aborigènes.
En 1957, ils ont voyagé dans les terres gelées de l'Arctique et ont vécu avec les Esquimaux, en 1966, ils ont été les premiers d'Asie à explorer l'Antarctique avec l'expédition scientifique du Chili.
Les frères sont retournés dans leur pays natal en 1964 après 7 ans d'aventures. Néanmoins, l'attrait mystérieux de la planète et les différences et similitudes de ses habitants les ont rapidement poussés vers une autre aventure, cette fois l'idée était d'explorer le continent africain, commençant ainsi un voyage de trois ans via le Koweït et l'Arabie Saoudite en une Citroën 2CV offerte par la société française d’automobile.
« Sur le continent africain, ils vivent tour à tour avec les Pygmées, les Massaï, escaladent le Kilimandjaro, où ils plantent le drapeau iranien, et traversent la forêt tropicale congolaise. », écrit le Courrier international sur cette aventure inédite en Afrique quelques ans après le domino des indépendances.
Les fruits de leur exploration sont, entre autres, de grands films photographiques et documentaires, du matériel de chasse et des ustensiles ménagers provenant de diverses tribus primitives.
Concernant l’objectif de cette odyssée moderne, le media français insiste sur l’aspect scientifique et documentariste de ce voyage et précise : « Les deux frères préparent ce grand voyage, avec en tête l'idée de rencontrer, filmer et « étudier » les peuples les plus isolés de la planète. »
L’objectif qui semble être réalisé en considérant les objets exposés dans le musée des frères Omidvar situé au nord de Téhéran. Et leur Citroën est visible à l’entrée du musée.
Avec un tel trésor, unique en son genre, ce musée illustre la richesse, la diversité de la culture humaine et, dans bien des cas, de la vie humaine qui a succombé, victime du modernisme explosif du monde.
« Les frères Omidvar sont pourtant considérés comme faisant partie des premiers documentaristes de voyage. Ils ont fourni un véritable travail d’ethnologues, écrivant, filmant et photographiant des choses inédites pour l’époque. », souligne le Courrier international sur l’importance scientifique des voyages odysséens des frères iraniens.
Le rapport de la RFI, apparait à l’occasion de la parution d’un ouvrage en français à propos des frères Omidvar. « Le Voyage des frères Amidvar”, publié par les Editions Nevicata, est rédigé par le voyageur français Jean-Louis Ozsvath.
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