Bangui a mis fin au « décanat », relique protocolaire de l’ère postcoloniale, réservé depuis les années 1960 aux diplomates français en mission en Centrafrique.
Le Mali, le Burkina Faso, la Centrafrique. La liste des pays où les sentiments anti-français s’explosent est de plus en plus longue en Afrique francophone. Les drapeaux de la Russie se hissent dans les manifestations populaires. Les slogans sont très critiquant à l’égard des ingérences historiques de l’Elysée au Sahel.
Le duel Bangui-Paris prend des nouvelles façons. Le « décanat », est un principe diplomatique qui octroie au Haut représentant de la France auprès du chef de l’État centrafricain le statut de doyen du corps diplomatique accrédité à Bangui.
Après plus de 60 ans, le ministère centrafricain des Affaires étrangères a envoyé une note pour le quai d’Orsay annulant ce privilège colonial.
L’avantage retiré n’est que symbolique, et Bangui pouvait garder cette lettre adressée au ministère français des Affaires étrangères comme une affaire confidentielle, mais en rendant public cette information, la diplomatie centrafricaine devrait avoir l’intention d’humilier le régime macroniste.
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