La Turquie n'accepte pas le message de condoléances des États-Unis suite à l'attaque terroriste meurtrière de dimanche à Istanbul, a déclaré lundi le ministre de l'Intérieur du pays, Suleyman Soylu.
Le président Recep Tayyip Erdogan accuse souvent Washington de fournir des armes aux combattants kurdes du nord de la Syrie, qualifiés de "terroristes" par Ankara.
"Nous n'acceptons pas le message de condoléances de l'ambassade américaine. Nous le rejetons », a déclaré Soylu dans des commentaires télévisés.
Soylu, un féroce critique de Washington, a comparé les condoléances américaines à "l'assassin arrivé comme l'un des premiers sur les lieux du crime".
L'attachée de presse de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a publié dimanche une déclaration dans laquelle elle déclare : "Les États-Unis condamnent fermement l'acte de violence qui a eu lieu aujourd'hui à Istanbul, en Turquie".
S'adressant aux journalistes sur le site de l'explosion, le ministre de l'Intérieur, Suleyman Soylu, a déclaré que la suspecte se serait enfuie en Grèce si elle n'avait pas été arrêtée. La personne qui a comploté l'attaque a également été détenue, a-t-il ajouté.
Le gouvernement turc a accusé lundi des militants kurdes d'une explosion qui a tué six personnes dans la principale rue commerçante d'Istanbul et a déclaré que la police avait arrêté 22 suspects, dont la personne soupçonnée d'avoir posé la bombe.
Le ministre de l'Intérieur, Suleyman Soylu, a déclaré que le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et la milice syrienne kurde YPG, qui, selon Ankara, est une aile du PKK, étaient responsables de l'attaque de l'historique et animée avenue Istiklal dimanche.
Soylu a déclaré que l'ordre avait été donné à Kobani et que le kamikaze avait traversé Afrin, deux villes du nord de la Syrie où les forces turques ont mené des opérations contre les YPG ces dernières années.
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