Selon le rapport de l'IRNA mardi soir 22 novembre, un porte-parole de l'Agence de l'énergie atomique a déclaré aux journalistes : « Rafael Grossi a annoncé dans son dernier rapport aux États membres (Conseil des gouverneurs) sur la mise en œuvre par l’Iran des obligations nucléaires dans le cadre du plan d'action global conjoint (JCPOA ou accord nucléaire de 2015) que le pays a commencé à produire de l'uranium enrichi à 60 % en utilisant deux cascades de centrifugeuses IR-6 dans l'installation d'enrichissement de combustible de Fordo (FFEP).
Il a ajouté que selon le rapport, « l'Iran prévoit également d'augmenter considérablement la production d'uranium faiblement enrichi - UF6 avec un enrichissement de 5% ou 20% - à Fordo grâce à l'installation de 14 cascades supplémentaires de centrifugeuses IR-6 avancées, dont six d'entre elles remplaceront les cascades de centrifugeuses IR-1 (de basse génération).
Le porte-parole de l'Agence vienoise a annoncé que Rafael Grossi informera l'Iran de la volonté de l'organisation d'augmenter les activités de vérification sur le site de Fordo conformément à l'accord de garanties. Le directeur général de l'AIEA a également déclaré dans le rapport susmentionné que l'Iran continue de faire progresser ses activités d'enrichissement à l'usine d'enrichissement de combustible (FEP) de Natanz et prévoit d'installer une deuxième installation pouvant accueillir « plus de 100 cascades centrifuges. »
Selon l'IRNA, le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Mohammad Eslami, a annoncé il y a quelques heures ce mardi que la production d'uranium à 60 % sur le site de Fordo a commencé lundi. S’exprimant devant les journalistes, il a expliqué les mesures prises par l'Organisation de l'énergie atomique sur les sites de Fordo et de Natanz et indiqué : « Ces derniers jours, nous avons assisté à l’adoption d'une résolution contre l'Iran, qui a suscité notre réaction mutuelle. En réaction nous avons décidé à reprendre la production d'uranium UF6 enrichi à 60 % à Fordo.
Le Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique a approuvé le 26 novembre une résolution contreproductive politiquement motivé, proposée par les États-Unis et trois pays européens suivistes, signataires du JCPOA (France, Royaume-Uni, Allemagne), avec 26 voix pour, 2 voix contre et 5 abstentions.
En réponse à cette résolution, l'Organisation de l'énergie atomique de notre pays a mis plusieurs actions à l'ordre du jour dans un premier temps, puis leur mise en œuvre a eu lieu avec la présence d'inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique dans les complexes d'enrichissement de Natanz et de Fordo.
« La publication d'une résolution au Conseil des gouverneurs n'aidera pas à résoudre les problèmes techniques et de sécurité et ne fera que perturber le processus de coopération technique », a déclaré Nasser Kanani, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, lors d'un point de presse aux journalistes.
Il a rappelé : « Ces pays qui ont initié une telle résolution (iranophobe) ont déjà pris de telles mesures non constructives, ce qui a amené l’Iran à prendre des contre-mesures comme l’exige une loi adoptée par le parlement (Conseil consultatif islamique) iranien.
Le porte-parole de la diplomatie de notre pays a invité les parties européennes à se comporter avec tact, à faire preuve de la vigilance, et à s'orienter vers la diplomatie avant d’avertir sur le fait que s'orienter vers un comportement non constructif nuirait au processus diplomatique.
Pour dissiper les préoccupations concernant son programme nucléaire qui est d’ailleurs pacifique et civil, l’Iran a accepté d’installer volontairement des caméras de surveillance dans ses installations nucléaires et a fourni à l’AIEA une surveillance physique et des images satellites. Cependant, rien ne fonctionne parce que les campagnes d’intoxication et de mensonges menées par les médias mainstream acharnés dans une hystérie irano-phobe sont beaucoup plus puissantes que la vérité et dupent systématiquement la communauté internationale.
Pour des experts commentateurs, l'AIEA s’est transformée aujourd’hui en un instrument au service des velléités des Etats-Unis et d’Israël et de leurs suivistes occidentaux.
Le Conseil des gouverneurs de l'AIEA a adopté la semaine dernière une résolution soumise par les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne appelant l'Iran à coopérer avec les enquêteurs de l'agence onusienne sur les prétendues « traces d'uranium » décelées dans un nombre de ses sites « non déclarés ». L'Iran a rejeté toutes ces allégations les qualifiant de « sans fondement ».
La diplomatie iranienne a qualifié cette résolution d' « anti-iranienne » et de « politiquement motivée ».
L'Iran attend de l'AIEA qu'elle évite la politique politisée et qu'elle permette la poursuite de la coopération de l'Iran avec l'organisme onusien de surveillance nucléaire afin que les deux parties puissent se concentrer sur les questions techniques et obtenir des résultats productifs. »
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