Lors d’une rencontre ce samedi 26 novembre avec un grand nombre des membres du Bassidj (forces volontaires) à Téhéran, le Guide suprême de la Révolution islamique a estimé que la position du Bassidj était beaucoup plus élevée qu'une organisation militaire et a déclaré : « La culture du Bassidj est la culture des militants anonymes; c’est la culture des moudjahids altruistes prêts à prendre des risques, sans aucune crainte; c’est la culture de rendre service à tout le monde et au pays; c'est la culture de sacrifier soi-même pour le bien des autres. »
Il a en outre énuméré d'autres caractéristiques et éléments constitutifs de la culture du Bassidj comme suit : « Être Bassidji signifie être opprimé pour libérer les opprimés. Vous avez vu dans ces cas récents, les Bassidjis ont eux-mêmes été opprimés afin de ne pas laisser la nation iranienne être opprimée par une poignée de fauteurs de troubles inconscients, ignorants ou mercenaires. »
L'Ayatollah Khamenei a également souligné l'augmentation de l'esprit du Bassidj pendant la Révolution islamique et a souligné : « Sous les régimes Taghout, il y avait aussi un esprit du bassidj, qui a été réprimé soit par les étrangers, soit par les gouvernements corrompus eux-mêmes, alors que pendant la Révolution, premièrement cette capacité a été augmentée et ensuite, l'honorable Imam Khomeiny a donné au Bassidj sa vitalité et son âme et cette capacité a su se concrétiser. »
Affirmant que l'Imam Khomeiny (ra) a présenté le Bassidj comme un « Arbre pur » [comme mentionné dans le Coran], le Guide suprême de la Révolution en a évoqué les principales caractéristiques : « L'un des fruits de la présence de Bassidj est qu'il montre l’esprit novateur de la Révolution et la vitalité de la Révolution. L'esprit du travail djihadiste altruiste, et sans nom ni signe, sans prétention, crée un essor dans le pays. Le Bassidj met l'accent sur l'élément de spiritualité dans chaque activité qu'il fait, et il est également idéaliste tout en étant aussi pragmatiste. »
« Il n’y a pas de différence entre les Bassidjis des années 1980 et ceux des années 2010. Vous, les jeunes, n'avez vu ni l'Imam Khomeiny, ni la période de la Révolution, ni celle de la Défense sacrée, mais vous avez le même esprit de la jeunesse sur le champ de bataille. L'écart de génération n’existe pas pour vous », a-t-il rappelé.
Dans une autre partie de ses déclarations, Son Eminence a souligné l'approche particulière de l'Europe et des États-Unis vis-à-vis de la région de l'Asie de l’ouest et a fait remarquer : « après les deux Guerres Mondiales du colonialisme occidental, l'Europe d'abord, puis les États-Unis, ont trouvé une approche particulière à l’égard de cette région. »
En expliquant la raison de cette approche de l'Europe et des États-Unis à la région de l'Asie de l’ouest, et se référant à la place du pétrole dans le mouvement de l’industrie de l’Occident, le Guide suprême de la Révolution a déclaré : « Le principal centre pétrolier du monde se trouve ici. La région de l'Asie de l’ouest est la région de connexion entre l'Est et l'Ouest. Par conséquent, les colonialistes occidentaux ont accordé une attention particulière à cette région, et c'est à cause de cette attention qu'ils y ont créé le régime sioniste usurpateur. »
Il a en outre expliqué ainsi le pourquoi de la formation du régime sioniste: « afin de pouvoir dominer cette région, y déclencher des guerres, y faire leur dictats et la piller, les colonialistes Occidentaux ont créé le régime sioniste, l'utilisant d'abord comme base pour l'Europe, puis comme base américaine dans cette région. »
À ce propos, l'Ayatollah Khamenei a ajouté : « Il y a un point dans la région de l'Asie de l’ouest qui est le plus important, et c'est l'Iran, car il a plus de richesses que tous les autres pays : pétrole, gaz, mines naturelles ; d’autant plus que la situation géographique de ce pays est la plus sensible. Par conséquent, ils ont investi sur l’Iran. D'abord, les Britanniques sont venus et ont gagné en influence autant qu'ils le pouvaient, puis les Américains sont venus et ont eux-mêmes dominé l'Iran. Telle était la situation du pays et de la région avant la Révolution. »
Et le Guide suprême d’ajouter : « Toutefois, la Révolution islamique en Iran a soudainement brisé tous leurs rêves. Selon les Occidentaux, la profondeur stratégique de l'Iran était de six pays. Selon les Occidentaux, il fallait que d’abord les gouvernements de ces six pays (Irak, Syrie, Liban, Libye, Soudan et Somalie) soient renversés. Ils avaient fait cette préparation pour pouvoir nuire à l'Iran. Qu’a fait l'Iran contre le plan des Occidentaux ? La République islamique d’Iran ne s’est pas du tout impliquée en Afrique du Nord. Nous ne voulions pas nous y impliquer et nous ne l'avons pas fait. Mais dans les trois pays (Irak, Syrie et Liban), la politique iranienne a fonctionné, celle des États-Unis a échoué. Le résultat de l’implication de l'Iran a été la défaite des États-Unis dans ces trois pays. Ils voulaient prendre le contrôle de l'Irak, renverser le gouvernement de la Syrie, éliminer le Hezbollah et Amal au Liban, mais cela ne s’est pas produit et ils n’ont pas y parvenir. L’élimination de la profondeur stratégique de l'Iran était un plan américain, élaboré avec plusieurs milliards de dollars et des milliers d'heures de travail intellectuel. Mais leur complot a été contrecarré par la grande et efficace force de la République islamique, qui était l'incarnation et la bannière de cette grande force, et ce, à travers une figure nommée Hajj Qassem Soleimani. »
Se référant à l'insistance de l'ennemi sur le JCPOA et les JCPOA 2 et 3, l’Ayatollah Khamenei a déclaré : « Selon les États-Unis, le problème avec eux sera réglé lorsque nous leur paierons tour à tour des rançons! Ils exigent d'abord d’arrêter l'enrichissement à 20% puis à 5%; ensuite de mettre fin à l’activité nucléaire, de changer la Constitution et d’éliminer le Conseil des Gardiens. Négocier avec les États-Unis ne résout donc pas le problème; eh bien, si vous êtes prêt à payer une rançon, pas une ou deux fois, mais consécutivement, et à franchir toutes vos lignes rouges sur tous les sujets essentiels, alors ils n'auront rien contre vous, comme à l'époque Pahlavi. »
Et d’ajouter : « Dans le JCPOA, ils ont dit que vous devriez réduire l'activité industrielle nucléaire pour qu’ensuite nous levions les sanctions. Ont-ils tenu la parole ? NON ! Le JCPOA-2 signifie que l'Iran devrait quitter complètement la région et abandonner sa présence régionale. Le JCPOA-3, quant à lui, signifie que l'Iran s'engage à ne produire aucune arme stratégique importante : ni de drones, ni de missiles. »
L'imam Khamenei a également considéré que la méthode la plus importante de l'ennemi était la désinformation et le mensonge (fake news) et a rappelé : « Maintenant, la chose la plus importante que fait l'ennemi est de produire de fausses informations. Dans les mêmes télévisions qui appartiennent à l'ennemi ou dans ce même espace virtuel, ils répandent de fausses nouvelles et analyses, ils produisent de fausses victimes. Sachez qu'aujourd'hui l'ennemi travaille sur la base de mensonges. Eh bien, quand vous savez, le devoir vous incombe naturellement, le « djihad de clarification », comme nous l'avons déjà précisé, trouve ici l’une de ces domaines d’application ».
Ailleurs dans ses propos, le Guide suprême a souligné : « La surprise est l'une des tactiques de l'ennemi. A cet effet, il procède à différentes méthodes, comme commencer une tâche à un moment donné avec de la clameur, de sorte que toute l'attention soit attirée sur ce point, puis il fait la tâche principale qu'il envisageait faire. Pendant la Coupe du Monde vers laquelle sont tournés tous les regards du monde, l'ennemi profite normalement de la négligence globale et fait certaines choses. Il est important que nos responsables prêtent attention à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, y compris l'Asie de l’Ouest, la région du Caucase et nos régions orientales! »
Dans la suite de cette partie de sa déclaration, évoquant la récente victoire de l'équipe nationale iranienne de football en Coupe du monde contre le Pays de Galles, Son Eminence a ajouté : « Hier, les joueurs de l'équipe nationale de football (Team Melli) ont rendu heureux le peuple iranien. Que Dieu les rende heureux. »
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