12 déc. 2022, 01:37
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Se débarrasser de la dépendance au gaz russe : un désir «absurde, absolument frénétique» des Européens (Moscou)

Téhéran (IRNA)-Le porte-parole du Kremlin a évoqué dimanche le désir "absurde, absolument frénétique" des Européens qui échangent leur "dépendance au gaz russe" contre une dépendance au GNL américain.

L'Europe a atteint le point d'absurdité dans sa volonté de ne pas dépendre du gaz russe, a annoncé le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov à l’antenne de la chaîne Rossiya, ce dimanche 11 décembre, rapporte l’agence Ryanovosty.

Pourtant, les pays européens se retrouvent attachés aux approvisionnements en gaz naturel liquéfié (GNL) des États-Unis, a-t-il expliqué.

"C'est exactement le même type de dépendance. Seulement, il y a beaucoup moins de réciprocité", a affirmé M.Peskov. Selon lui, "alors que les Européens perdent des milliards d'euros chaque jour, ces milliards de dollars sont déjà gagnés par Washington".

Afin de réduire leur dépendance vis-à-vis des ressources énergétiques russes, les Européens se sont tournés vers l'achat de gaz liquide au Qatar et aux États-Unis. Ils se sont également tournés vers d'autres ressources.

Évoquant le rôle de la société américaine dans le transfert de gaz naturel liquéfié du Qatar vers l'Allemagne, le site Oil Price a écrit que les États-Unis tentent de priver l'Europe des importations d'énergie russes même après le retrait de la Russie d'Ukraine.

Face aux évolutions, l'Union européenne et le G7 ont imposé un plafond de 60 dollars sur le prix du pétrole russe et ont interdit un montant supérieur à ce prix pour l’achat du pétrole russe.

Un haut responsable européen a déclaré à Politico (un média politique américain basé à Washington) : "La réalité est que si vous regardez de près, le pays qui profite le plus de cette guerre est les États-Unis d'Amérique car ils vendent plus de pétrole, et cela à des prix plus élevés, et plus d'armes et de munitions."

Un autre responsable européen a également déclaré : « Josep Borrell, le chef de la politique étrangère de l'Union européenne, a demandé à Washington de comprendre et de résoudre les préoccupations de l'Europe à cet égard. Les Américains, c'est-à-dire nos amis, prennent des décisions qui ne peuvent que porter atteinte à nos intérêts avec leurs conséquences économiques négatives. »

Les sanctions infligées à la Russie se retournent désormais contre ceux qui les ont initiées comme un effet de boomerang. Pour les commentateurs les Européens sont tiré une balle dans le pied, en voulant punir la Russie d’avoir envahi l’Ukraine, en lui infligeant des sanctions économiques d’une ampleur jamais égalée. Elles en sont en effet les premières victimes. L’Europe a d’ores et déjà perdu la guerre économique. Et « Le pire est à venir » comme l’a dit le président Macron.

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