Après avoir passé 11 ans en Amérique du Sud, le Rallye Dakar est accueilli par l’Arabie saoudite depuis 2020. L’édition 2022 était surtout médiatisé par un acte terroriste perpétré contre le pilote français Philippe Boutron.
Le 30 décembre 2021, le véhicule de Philippe Boutron a explosé, blessant grièvement le Français engagé sur le Dakar 2022, à Jeddah. Et la seule explication possible est la pose d’un « engin explosif improvisé », selon les experts. Mais influencés par le régime de Riyad, les médias français ont montré un mutisme total face à cet acte terroriste.
Selon les sources informées, le Parquet national antiterroriste (Pnat) s’est déplacé en Arabie saoudite avec les enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et des techniciens de la police technique et scientifique, qui ont pu réaliser des prélèvements sur le véhicule, où cinq autres personnes se trouvaient.
Fin janvier, dans un entretien à France Bleu Orléans, Philippe Boutron est revenu sur l’explosion : « Il y a eu un gros choc. On ne s’y attendait pas du tout. La bombe a été mise sous le plancher [de son véhicule d’assistance] et j’ai pris le plancher sous les jambes. »
En effet, depuis 2009, le Rallye Dakar n'est surtout plus en Afrique, sous prétexte de l'instabilité dans le désert du Sahel ou en Mauritanie. Mais depuis 2011, la Mauritanie n’a pas eu connu d’attaques terroristes sur son sol.
Portant l’organisateur français de cette compétition, le groupe Amaury sport organisation (ASO, qui organise également le Tour de France cycliste, Paris-Roubaix, le Marathon de Paris et fait partie du groupe Amaury qui possède le journal L'Equipe), ne souhaite pas revenir en Afrique. La raison annoncée officiellement est le risque terroriste, mais après l’attentat terroriste de la version saoudienne de 2022, une question se pose ; Pourquoi l’organisateur français et les sponsors majoritairement français ne veulent plus organiser le Rallye Dakar en Afrique ?
L’Arabie saoudite prend un itinéraire très symbolique et publicitaire qui commence au bord de la Mer Rouge, passe les sites historiques Al-Ula et termine à Dammam aux côtes sud du Golfe Persique, présenté par un faux nom sur le site officiel du Rallye Dakar !
Effectivement, Riyad instrumentalise cette compétition sportive pour les objectifs politiques et en vue de masquer la violation des droits de l’homme que ce régime commet dans les régions Est peuplées majoritairement par les chiites. Par le rugissement des engins des pilotes du Dakar 2023, le régime saoudien veut faire oublier les cris des milliers de prisonniers politiques condamnés à mort pour des raisons idéologiques et religieuses.
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