Islamophobie : les musulmans en France menacés de subir un « Bataclan à l'envers »

Une autre polémique islamophobe se lance en France. Un écrivain français a menacé publiquement les musulmans français de subir des attaques terroristes.

Michel Houellebecq a déclaré lors d’une interview dans la revue « Front populaire » que « Le souhait de la population française de souche, comme on dit, ce n'est pas que les musulmans s'assimilent, mais qu'ils cessent de les voler et de les agresser. Ou bien, autre solution, qu'ils s'en aillent. »

Michel Houellebecq a déjà été poursuivi pour des propos contre l'islam, mais relaxé en première instance comme en appel, lors d'un procès pour incitation à la haine. 

Selon Michel Houellebecq, « la France est perdue, son déclin est inéluctable, la faute en revient à une modernité « qui génère sa propre destruction ». Le « grand remplacement », « ce n’est pas une théorie, c’est un fait ». Certes, il n’y a pas de complot ourdi en haut lieu, affirme Michel Houellebecq, mais un « transfert » de population venue d’Afrique, où les naissances sont nombreuses. », a rapporté le Monde.

Dans un communiqué publié mercredi 28 décembre, la Grande Mosquée de Paris annonce qu'elle va déposer une plainte dès la semaine prochaine pour provocation à la haine à l'égard des musulmans. 

Dans une interview accordée à la chaîne BFMTV, le recteur de l'institution religieuse dénonce des propos lapidaires, inacceptables et d'une brutalité sidérante. 

Chems Eddine Hafiz rappelle que, si « dans une société démocratique, la loi permet la critique des religions », face à de tels propos, « il s’agit d’un appel au rejet et à l’exclusion des musulmans ».
Chems-Eddine Hafiz estime que Michel Houellebecq « jette de l'huile sur le feu » avec ses propos sur les musulmans. 

« Monsieur Houellebecq oppose les Français de souche d'un côté et les musulmans de l'autre, c'est dangereux. », conclu le recteur de la Grande Mosquée de Paris.

En 2015, Michel Houellebecq avait suscité la polémique dans l’Hexagone avec son livre « Soumission » dans lequel il imagine une France dirigée par le chef d’un parti musulman.