La diplomatie iranienne a en outre dénoncé dans sa déclaration « l'inaction continue » des autorités françaises compétentes face aux campagnes islamophobes et iranophobes et à la propagation de la haine raciste dans les publications françaises.
En réponse au geste insultant de l’hebdomadaire controversé français qui est devenu le symbole d’un racisme à la française, et qui se donne le plaisir d’insulter gratuitement les autres, Téhéran révise ses relations culturelles avec la France et la possibilité de la continuité des activités culturelles françaises en Iran. A cet effet et dans un premier geste, il suspend les activités de l'Association des études franco-iraniennes en Iran, toujours selon la déclaration.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a vivement condamné l’acte hideux de l’hebdomadaire français Charlie Hebdo d’avoir diffusé une caricature offensante contre le leadership religieux et politique de la République islamique d’Iran. Il a affirmé que Téhéran réagirait de manière ferme et efficace contre cet acte haineux. « Nous ne permettrons pas à la France d’outrepasser les limites », a déclaré le chef de la diplomatie iranienne dans un tweet publié, mercredi 4 janvier.
Dans son tweet, le ministre iranien des Affaires étrangères a affirmé : « Ils se sont engagés, certes, sur une mauvaise piste, d’autant plus que nous avons déjà mis cet hebdomadaire sur la liste de nos sanctions ».
Le journal satirique français qui a pourtant cessé de faire rire il y a longtemps l’opinion publique et qui a perdu progressivement son lectorat populaire, jeune et intelectuel, avait publié fin septembre une caricature insultante contre le président iranien Ebrahim Raïssi. En l'absence de l’ambassadeur de France, le ministère iranien des Affaires étrangères avait convoqué le chargé d’affaires français pour lui communiquer la protestation officielle de la République islamique d’Iran.
En réaction à la publication d’une caricature offensante contre le leadership religieux et politique de la République islamique d’Iran, l’ambassade d’Iran à Paris a publié un communiqué pour condamner l’acte hideux de Charlie Hebdo d’avoir organisé un concours de caricatures insultantes contre le Leader de la Révolution islamique.
Le communiqué souligne que conformément aux principes et règles du droit international, cette action de Charlie Hebdo est non seulement « injustifiable par le principe de la liberté d’expression », mais constitue « outrance et insulte contre des personnalités et des nations » par le biais d’« une campagne de mensonges et la diffusion de la haine ».
Le communiqué de l’ambassade d’Iran en France ajoute que « l’action de Charlie Hebdo illustre l’instrumentalisation et l’utilisation sélective et hypocrite du principe de la liberté d’expression ». Le texte a condamné l’hostilité de l’hebdomadaire français « à l’égard de la religion et des valeurs religieuses » des musulmans essayant de « justifier ses insultes contre les croyances et des valeurs de différentes nations » au nom de la liberté d’expression.
L’ambassade d’Iran à Paris a annoncé que la République islamique d’Iran s’attendait à ce que « les autorités françaises prennent des mesures nécessaires et immédiates afin d’empêcher cette campagne d’insultes et de haine, qui aura certainement des effets néfastes et destructeurs sur les relations entre les deux pays et les deux peuples ».
l'ambassadeur de France, Nicolas Roche, a également été convoqué mercredi 4 janvier au ministère iranien des Affaires étrangères.
Dans le cadre de cette convocation, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a déclaré que la République islamique d’Iran n’accepterait pas d'insulte aux valeurs saintes islamiques, religieuses et nationales iraniennes, soulignant que la France n'a pas le droit, sous prétexte de liberté d'expression, de justifier l'insulte au caractère sacré d'autres pays et nations musulmanes.
Charlie Hebdo est un moyen, un outil, tout le monde l’a saisi, au service d’une fin : promouvoir, sous couvert d'un humour désuet, un racisme et une politique à la française qui cherchent à invisibiliser ou à discréditer ses cibles au service des intérêts du lobby sionisme au nom de la liberté d’expression, de l'art et de la culture
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