Selon le journaliste politique d'IRNA, les habitants de la province de Téhéran et la communauté des séminaires du pays se sont rassemblés dimanche 8 janvier devant l'ambassade de France à Téhéran, manière de protester contre l'insulte de l’hebdomadaire Charlie Hebdo et la profanation des valeurs sacrées de la République islamique d'Iran.
Les religieux, tenant des pancartes sur lesquels on pouvait lire « Mort à Israël et Mort à l'Angleterre », « Nous sacrifierons nos vies si le Leader en donne l'ordre », ont condamné le récent outrage fait par le magazine sioniste français qui a insulté la plus haute autorité religieuse (une source religieuse de référence) et politique de la République islamique d’Iran.
Le rassemblement a commencé par la récitation de quelques versets du Saint Coran et les manifestants ont scandé Allahu Akbar (Dieu est le plus grand) pour exprimer leur colère face à l'action du magazine soi-disant satirique français.
Ils ont également dénoncé dans leur slogan le soutien du gouvernement français à ces insultes qui s’est transformé en une islamophobie d’Etat.
En réponse au geste insultant de l’hebdomadaire controversé français qui est devenu le symbole d’un racisme à la française, et qui se donne le plaisir d’insulter gratuitement les autres, Téhéran a décidé de réviser ses relations culturelles avec la France et la possibilité de la continuité des activités culturelles françaises en Iran. A cet effet et dans un premier geste, il a suspendu les activités de l'Association des études franco-iraniennes en Iran.
Le journal satirique français qui a pourtant cessé de faire rire il y a longtemps l’opinion publique et qui a perdu progressivement son lectorat populaire, jeune et intelectuel, avait publié fin septembre une caricature insultante contre le président iranien Ebrahim Raïssi. En l'absence de l’ambassadeur de France, le ministère iranien des Affaires étrangères avait convoqué le chargé d’affaires français pour lui communiquer la protestation officielle de la République islamique d’Iran.
En réaction à la publication d’une caricature offensante contre le leadership religieux et politique de la République islamique d’Iran, l’ambassade d’Iran à Paris a également publié un communiqué pour condamner l’acte hideux de Charlie Hebdo d’avoir organisé un concours de caricatures insultantes contre le Leader de la Révolution islamique.
Le communiqué souligne que conformément aux principes et règles du droit international, cette action de Charlie Hebdo est non seulement « injustifiable par le principe de la liberté d’expression », mais constitue « outrance et insulte contre des personnalités et des nations » par le biais d’« une campagne de mensonges et la diffusion de la haine ».
Le communiqué de l’ambassade d’Iran en France ajoute que « l’action de Charlie Hebdo illustre l’instrumentalisation et l’utilisation sélective et hypocrite du principe de la liberté d’expression ». Le texte a condamné l’hostilité de l’hebdomadaire français « à l’égard de la religion et des valeurs religieuses » des musulmans essayant de « justifier ses insultes contre les croyances et des valeurs de différentes nations » au nom de la liberté d’expression.
L’ambassade d’Iran à Paris a également annoncé que la République islamique d’Iran s’attendait à ce que « les autorités françaises prennent des mesures nécessaires et immédiates afin d’empêcher cette campagne d’insultes et de haine, qui aura certainement des effets néfastes et destructeurs sur les relations entre les deux pays et les deux peuples ».
Dans ce même ordre d’idées, le président du Parlement iranien, Mohammad Baqer Qalibaf, a déclaré au début d'une session plénière de l'assemblée législative iranienne de ce dimanche 8 janvier que la décision sacrilège d'une publication française contre la plus haute autorité religieuse de la République islamique dénotait la fureur occidentale face à l'échec des récentes émeutes soutenues par l'étranger dans le pays.
« L'insulte de la publication française au Leader de la Révolution islamique est le résultat d'un manque de logique et le signe de la colère du front occidental face à l'échec du projet des récentes émeutes dans le pays », a déclaré Qalibaf.
Soulignant que les ennemis de la Révolution islamique ont usé de tous leurs moyens politiques, économiques, internationales, médiatiques et sécuritaires pour cibler les dirigeants du pays, le président du Parlement iranien a déclaré : « Malgré toutes les lacunes et les défis économiques... le peuple iranien a protégé la République islamique et déjoué les complots des ennemis. »
« Maintenant qu'ils ont échoué, ils ont eu recours à la diffamation en désespoir de cause. Il est évident que de telles mesures renforceront la détermination du peuple iranien à avancer vers l'indépendance et le progrès du pays. Il est nécessaire que le ministère iranien des Affaires étrangères mette en œuvre avec fermeté des contre-mesures contre cette action du gouvernement français afin que chacun comprenne qu'il n'est pas autorisé à insulter les valeurs nationales et les croyances du peuple iranien », a-t-il noté.
Votre commentaire