9 janv. 2023, 08:38
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Le Congrès brésilien saccagé par les partisans de Bolsonaro

9 janv. 2023, 08:38
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Le Congrès brésilien saccagé par les partisans de Bolsonaro

Téhéran (IRNA)- Des centaines de partisans de l'ex-président brésilien d'extrême droite Jair Bolsonaro ont envahi dimanche le Congrès, le palais présidentiel et la Cour suprême à Brasilia.

Des milliers de partisans de l'ex-président brésilien d'extrême droite Jair Bolsonaro ont envahi, dimanche 8 janvier, le Congrès, la Cour suprême et le Palais présidentiel, les principaux lieux de pouvoir à Brasilia, faisant beaucoup de dégâts. Des images qui rappellent l'invasion du Capitole aux États-Unis, a rapporté France 24.

Ces manifestants protestaient contre le retour au pouvoir il y a une semaine du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, qui a battu Bolsonaro au second tour le 30 octobre.

La zone près de la Place des trois pouvoirs, où se côtoient le Palais présidentiel de Planalto, la Cour suprême et le Congrès, avait été  bouclée par les autorités, mais les bolsonaristes sont parvenus à rompre les cordons de sécurité.

En déplacement à Sao Paolo, Lula a dénoncé ces incidents commis par des "fascistes" et des "fanatiques" qui "seront punis avec toute la force de la loi". Il a décrété une "intervention fédérale" sur les forces de l'ordre pour reprendre en main la sécurité de la capitale. Des dizaines de manifestants ont été arrêtés.

Lula est ensuite rentré à Brasilia où il est allé constater le saccage du palais présidentiel puis de la Cour suprême.

Jair Bolsonaro, qui a quitté le Brésil pour la Floride 48 heures avant la fin de son mandat, a estimé sur Twitter que "les déprédations et invasions de bâtiments publics (...) sont contraires à la règle" régissant les "manifestations pacifiques". Dans un autre tweet, Jair Bolsonaro a cependant "rejeté les accusations, sans preuve" de son successeur Lula, qui a déclaré que le "discours" de son prédécesseur d'extrême droite avait "encouragé" les "vandales fascistes" ayant envahi les lieux de pouvoir de Brasilia.

« Les putschistes qui ont encouragé la destruction de biens publics à Brasilia sont identifiés et seront punis. Il y a plusieurs discours de l'ancien président qui encouragent cela. Et c'est aussi sa responsabilité et celle des partis qui l'ont soutenu. », a twitté le président Lula.

Les réactions se multiplient chez les dirigeants des pays du monde entier.

Le président du Chili, Gabriel Burich, a annoncé dimanche soir : « Nous soutenons pleinement le gouvernement brésilien face à cette attaque lâche et odieuse contre la démocratie. »

Le président colombien Gustavo Petro a également tweeté : « J'exprime ma solidarité avec Lula da Silva et le peuple brésilien. Le fasciste a décidé de lancer un coup d'État. Si l'Organisation des États américains veut continuer à exister en tant qu'institution, elle devrait tenir une réunion à ce sujet. »

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a tweeté : « Je soutiens Lula da Silva et les institutions de démocratie et de liberté élues par le peuple brésilien. Nous condamnons fermement l'attaque contre le Congrès brésilien et exigeons le retour immédiat du pays à un État démocratique et normal. »

Le ministre mexicain des Affaires étrangères, Marcelo Ebrard, a également déclaré : Nous déclarons le plein soutien du Mexique au gouvernement de Lula, qui a été élu au suffrage populaire, et nous condamnons toute tentative contre les institutions démocratiques.

Le ministre argentin des Affaires étrangères, Santiago Cafiero, a tweeté : « Nous exprimons notre solidarité avec Lula et élevons nos voix pour défendre la démocratie brésilienne. »

Le ministère des Relations extérieures de l'Équateur a également annoncé : « L'Équateur condamne l'incident qui s'est produit contre les institutions brésiliennes et souligne son soutien à la démocratie et au gouvernement légitime du Brésil. »

« La volonté du peuple brésilien et les institutions démocratiques doivent être respectées ! Le Président Lula peut compter sur le soutien indéfectible de la France. », a écrit Emmanuel Macron sur sa page Twitter. 

La France partage une frontière avec ce pays sud-américain grâce à sa colonie Guyane français.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, s'est dit préoccupé par les récents développements au Brésil.

Kanaani s'est dit préoccupé par les actions violentes, les émeutes, la destruction de biens publics et les attaques contre les institutions démocratiques et gouvernementales du Brésil.

La République islamique d'Iran souligne la nécessité de maintenir la stabilité, la sécurité et le respect de l'État de droit au Brésil sous l'ombre d'un gouvernement fondé sur le vote et la volonté du peuple.

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