« La chute d’une météorite sur Davos en ce moment serait le meilleur service que le ciel pourrait rendre à l’humanité ! », écrit le président du parti français des Patriotes sa page Twitter. Un message comique, mais sémantiquement très chargé.
Jean-Michel Cadenas du Rassemblement national a une autre vision sur le forum : « Un millier de jets privés ont atterri et décollé dans les aéroports à Davos, dans les Alpes suisses, pour y amener des grands pontes voulant discuter du climat. Entre deux toasts au caviar, c’est là où les milliardaires disent aux millionnaires ce que ressent la classe moyenne ! »
Le rendez-vous économique le plus important du monde est connu comme un sommet des Grands qui décident pour l’avenir de notre planète. Plus de 2 700 personnalités provenant de 130 pays participent à cette réunion internationale. 5000 éléments ultra-armés sont mobilisés pour garantir la sécurité des invités. Mais à part des élites politiques et économiques, la ville de Davos est également un rendez-vous annuel pour les activistes de la paix et de l’environnement. Au contraire des décideurs mondiaux qui viennent à Davos en jet privé, certains militants écologistes sont arrivés à pied pour protester contre les injustices climatiques et sociales.
Les manifestants et les ONGs critiquent l'échec des gouvernements à prendre les mesures concrètes pour lutter contre les changements climatiques et l’injustice économique.
Le mouvement politique suisse Jeunesse socialiste qui a organisé une manifestation contre la tenue du 53e forum de Davos, a annoncé sur une déclaration publiée sur son site Internet : « Autour du slogan « Tax the Rich, save the Climate », les personnes présentes au rassemblement ont exigé la mise en place d’un impôt international pour le climat et l’annulation de la dette des pays du Sud global.
Nicola Siegrist, président de la JS Suisse, affirme : « À Davos, les élites sont dans un parfait entre-soi. Elles ne font que défendre leurs propres intérêts, au lieu de faire avancer la transformation urgemment nécessaire de l’économie mondiale. Nous avons besoin d’un impôt mondial sur les très grandes fortunes, afin de financer une politique climatique sociale. Les ultra-riches doivent payer, car ce sont les personnes qui profitent le plus du système destructeur à l’origine de la crise climatique. »
Les manifestants ont également exigé l’annulation de la dette des pays du Sud global. Les dettes immenses de ces pays, qu’ils ont été forcés de contracter par le Nord global, les empêchent de réaliser les investissements nécessaires dans l'adaptation à la crise climatique et la décarbonation.
Comme l’explique le militant pour le climat argentin Esteban Servat, « alors que l'élite financière mondiale se retrouve à Davos pour décider du destin du monde, 99% de la population mondiale souffre des conséquences de leurs actions. Nous sommes ici pour les tenir responsables de leur dette climatique ! »
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