23 janv. 2023, 01:18
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« Aujourd’hui en Europe, les émotions ont pris le pas sur la raison », déplore AmirAbdollahian

Téhéran - IRNA - Le ministre iranien des Affaires étrangères soulignant que Téhéran avait déjà annoncé aux Européens que toute action contre l'Iran et le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), peuvent créer une ambiance négative dans les relations bilatérales, a déclaré : « Aujourd'hui en Europe, les émotions ont pris le pas sur la rationalité et les européens se lassaient gérer par les émotions »

Le ministre iranien des Affaires étrangères a mis en garde l’Union européenne contre des mesures « réciproques » après que le Parlement européen a voté l’inscription du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) sur la liste noire des organisations terroristes de l’UE.

Selon le correspondant de la politique étrangère de l'IRNA, Hossein Amirabdollahian a déclaré dans une interview télévisée samedi soir au sujet des actions de certains pays contre l'Iran et de l'inscription des Gardiens de la Révolution sur la soi-disant liste des « groupes terroristes » : « Il y a environ deux mois, un petit nombre de pays européens ont tenté d'ajouter le CGRI à la liste européenne des « terroristes », dans l’objectif manifeste de créer des troubles en Iran, et depuis lors, nous sommes intervenus avec mes collègues au ministère des Affaires étrangères. Nous sommes parvenus à cette conclusion en contactant M. Joseb Borrell (Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité), que cette action peut entraîner une ambiance négative ».

Il a poursuivi : « Le mouvement du groupe terroriste des Hypocrites (Organisation des Moujahedin-e Khalkh (OMK), un groupuscule terroriste armé basé à l’étranger très honni en Iran) est derrière ces agissements, et j'ai de nouveau parlé avec le ministre suédois des Affaires étrangères (président tournant du Conseil de l'Union européenne (UE)) et M. Borrell qui m’a assuré qu'une telle chose ne sera pas à l'ordre du jour des Chefs de la diplomatie du Conseil. Mais nous ne pouvons pas faire pleinement confiance à ces déclarations ».

Amir Abdollahian a précisé : « une réunion s'est tenue au sein du Parlement iranien en présence du général Salami, commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique. Désormais un plan d’action d’urgences est à l’ordre du jour. Une fois la demande anti-CGRI de ces pays européens approuvée, une action similaire sera prise immédiatement contre les forces militaires de la région et du monde. »

Le ministre des Affaires étrangères a poursuivi : « Aujourd'hui, en Europe, on prend leurs décisions en se basant sur leurs émotions et non pas sur des raisons ou une logique quelconques. Nous espérons que la rationalité prévaudra au sein du Conseil des ministres de l'Union européenne. M.Borrell m'a clairement fait comprendre qu'ils (ceux qui ont voté pour cette action contreproductive anti-Iran) étaient émotifs et ne voulaient qu’exprimer leurs préoccupations… »

« Le Parlement iranien cherche à placer des éléments des armées des pays européens sur la liste des terroristes », a tweeté Hossein Amir-Abdollahian, dimanche 22 janvier.

Amir-Abdollahian et le commandant en chef du CGRI, le général de division Hossein Salami, ont assisté à une session parlementaire à huis clos dimanche matin pour discuter de la décision du Parlement européen.

« En présence du général de division Salami, les représentants ont apprécié les efforts du CGRI, cette institution officielle du pouvoir, pour maintenir la sécurité nationale », a déclaré le chef de la diplomatie iranienne.

« Le Parlement européen s’est tiré une balle dans le pied », a poursuivi Amir-Abdollahian, ajoutant que la réponse de l’Iran serait « réciproque ».

Le tweet d’Amir-Abdollahian est intervenu après que le Parlement européen a adopté mercredi un amendement qui a été ajouté à un rapport annuel sur la politique étrangère, appelant l’UE et ses États membres à inclure le CGRI sur leur liste d’« organisations terroristes ».

« Le retrait du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et le renvoi des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique sont parmi les réponses réciproques envisagables », a déclaré Amir-Abdollahian lors d’une réunion datée du 22 janvier. 

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