24 janv. 2023, 13:35
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L’esclavage moderne des sans-papiers africains sur les chantiers des JO de Paris 2024

Téhéran (IRNA)- Sur les chantiers en construction des futurs Jeux olympiques de Paris 2024, qui doivent être la vitrine de la France moderne et civilisationnelle, les ouvriers sans-papiers africains se disent victimes d’une exploitation illégale et inhumaine.


 
Supportant un esclavage des temps modernes, dans l’ombre et sans un bruit, les travailleurs sans-papiers africains sont considérés par les organisateurs français comme une main-d'œuvre jetable dans la construction et dans la rénovation des infrastructures nécessaires au plus grand événement sportif au monde, les Jo Paris 2024.

Mal payés, mal traités, sans contrat, sans jour de repos, ils occupent les postes les plus accidentogènes et ils sont surexploités. Les témoignages se sont multipliés sur les réseaux sociaux et dans les médias francophones. 

« J’ai accepté parce que je connais ma situation. Si t’as pas de papiers, tu fais tout ce qui est difficile, t’as pas le choix ». 

D’une voix posée, Gaye, un ouvrier malien sans-papiers témoigne des conditions dans lesquelles il a travaillé pendant plusieurs mois sur l’un des chantiers des futurs sites olympiques, a rapporté le Parisien.

Dans un autre témoignage recueilli par l’AFP, Moussa décrit lui aussi ses conditions de travail : « Mais il y a des moments, on va jusqu’à 19h, jusqu’à parfois 20h. Il y a des chantiers où je travaille jusqu’à 20h. Si tu dis que tu ne veux pas rester, ils vont te faire du chantage, ils vont te dire : « soit tu restes, soit tu prends tes affaires. » ». 

Cheickna en rigole. « Bien sûr ! Moi j'ai donné deux fois des papiers différents à la même entreprise, j'ai été pri », se souvient cet autre Malien de 38 ans.

Il a travaillé sur une nacelle de la Tour Pleyel, futur hôtel de luxe des JO-2024. 

« On fait ça pour la famille (restée) au Mali, qu'on fait vivre. On fait tous les sacrifices pour ce boulot. », explique à son tour Moussa, 43 ans.
La liste de ces travailleurs africains est assez longue.

Ces ouvriers africains sont exploités dans les chantiers dirigés directement par le régime français car la société qui s’occupe de la rénovation et de la construction des sites hôtes des JO 2024 est une entreprise publique titrée Solideo (Société de livraison des ouvrages olympiques), une structure crée par l’Elysée juste à l’occasion des jeux olympiques.

A noter que les traces du colonialisme français aussi peuvent être identifiées dans les JO 2024. Le comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris a annoncé que les épreuves de surf se dérouleront en outre-Mer, à Tahiti, en Polynésie ou la France a fait plus de 200 essais nucléaires.

Paris doit accueillir les Jeux olympiques pour la première fois en 100 ans en 2024 du 26 juillet au 11 août, suivis des Jeux paralympiques du 28 août au 8 septembre.

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