Hossein AmirAbdollahian, lors d'un appel téléphonique avec son homologue française Catherine Colonna mercredi soir, a discuté des relations bilatérales ainsi que du rôle du gouvernement français dans l'incitation des récentes émeutes meurtrières en Iran.
Le haut diplomate iranien a qualifié la position de la France d'"incitation à l'émeute" en Iran d'"inamicale".
Dénonçant les propos indiscrets de certains responsables français, il a déclaré que Téhéran "préfère toujours la voie du dialogue et de la diplomatie, cependant, comme vous pouvez le constater, en cas d'approche conflictuelle, nos mesures sont immédiates, efficaces et réciproques".
Ces remarques sont intervenues quelques heures après que le ministère iranien des Affaires étrangères a imposé mercredi des sanctions à des dizaines d'individus et d'entités de l'UE et du Royaume-Uni dans un mouvement de tit-for-tat.
Cette décision est intervenue deux jours après que l'Union européenne a annoncé des sanctions contre plus de 30 responsables et organisations iraniens liés aux récentes émeutes meurtrières dans le pays, qui ont été déclenchées par la mort d'une jeune Iranienne, Mahsa Amini, en septembre dernier.
Critiquant la mesure « non constructive » du Parlement européen à l'égard du CGRI, Amir-Abdollahian a souligné que le CGRI a joué un « rôle important dans le maintien de la sécurité régionale et dans la véritable lutte contre le terrorisme ».
"La République islamique d'Iran surveille de près le comportement de l'UE et prendra ses prochaines mesures en conséquence", a ajouté le chef de la diplomatie.
"Ne répétez pas la politique de sanctions de Trump qui a échoué", a-t-il conseillé au ministre française.
AmirAbdollahian a également critiqué l'insulte de Chalie Hebdo aux saintetés religieuses, notant que la profanation du Saint Coran en Suède et aux Pays-Bas est conforme à la même approche.
Pour sa part, Colonna a affirmé que la France n'était pas intervenue dans les affaires intérieures de l'Iran.
Elle a également appelé à la libération d'un certain nombre de citoyens français emprisonnés en Iran pour espionnage et charges liées à la sécurité.
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