Selon l'IRNA, le diplomate de haut rang iranien, en mission à l’ONU, intervenant à la réunion du Conseil de Sécurité sur les dernières évolutions politiques et humanitaires en Syrie, le mercredi 25 janvier, heure locale, a ajouté : « Dans le domaine politique, l'Iran souligne une fois de plus sa position ferme selon laquelle la crise syrienne doit être résolue sur la base des principes du droit international. »
« Une solution politique basée sur un processus dirigé par les Syriens eux-mêmes et facilité par les Nations Unies est le seul moyen de mettre fin à cette crise. Dans ce processus, la souveraineté nationale, l'unité et l'intégrité territoriale de la République arabe syrienne doivent être pleinement respectées », a souligné M.Iravani.
Le haut diplomate de la République islamique d'Iran aux Nations Unies a poursuivi : « Le terrorisme demeure une menace sérieuse pour la Syrie et la région. Mais la présence de forces étrangères dans le nord de la Syrie sous prétexte de lutter contre le terrorisme ne doit pas être utilisée pour violer et affaiblir la souveraineté nationale et l'intégrité territoriale de la Syrie. Une telle présence illégale continue de violer la Charte des Nations Unies et le droit international et favorise le terrain pour les activités terroristes auxquelles il faut mettre fin ».
Et de préciser : « Le Conseil de sécurité doit forcer le régime israélien à mettre fin immédiatement à toutes les actions agressives contre la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie. »
« Malgré les demandes multiples du gouvernement syrien à l’adresse du Conseil de sécurité de condamner explicitement ces crimes, le régime israélien continue de commettre de tels crimes (en violant l’espace aérien syrien et en attaque le pays) », a déploré le diplomate.
L'ambassadeur et représentant permanent d’Iran auprès de l'Organisation des Nations Unies a renchéri : « La République islamique d'Iran condamne fermement les récents attentats terroristes perpétrés par le régime israélien contre l'aéroport international de Damas le 2 janvier. Ces agissements constituent une violation flagrante du droit international humanitaire et mettent en danger la paix aussi bien à l’échelle régionale qu’internationale ainsi que la sécurité. »
« La République islamique d'Iran, comme d'autres membres du processus d'Astana pour la paix en Syrie (la Turquie et la Russie), soutient les efforts du Comité constitutionnel syrien, et plaide pour sa continuation conformément à la procédure fixée, sans ingérence étrangère et sans l’imposition d’un calendrier conspiré. Nous espérons que grâce à l'interaction constructive et à la bonne volonté des parties engagées dans les négociations, les obstacles formels et procéduraux du Comité constitutionnel seront relevés et que la prochaine réunion du Comité se tiendra bientôt. Dans ce contexte, nous soutenons l'interaction constructive des parties syriennes avec l'envoyé spécial du Secrétaire général afin de résoudre efficacement les différends concernant les réunions du comité constitutionnel. Nous appuyons également l'engagement de l'Envoyé spécial auprès des autorités syriennes, nécessaire au processus politique.
Le haut diplomate de la République islamique d'Iran a poursuivi : « Compte tenu de la situation humanitaire de plus en plus désastreuse en Syrie, l'Iran se félicite de l'approbation unanime de la résolution 2672 le 9 janvier 2023, qui prolonge le mécanisme transfrontalier pour une nouvelle période de six mois, et considère cette action comme une étape importante pour atténuer la crise en Syrie et pour répondre aux besoins urgents du pays, en particulier compte tenu des conditions hivernales ». L’ambassadeur iranien a cependant précisé que le mécanisme transfrontalier est de nature provisoire et qu’il ne peut pas répondre aux besoins à long terme.
Le Représentant permanent de l'Iran auprès des Nations Unies a poursuivi : « Nous pensons que les préoccupations légitimes du gouvernement syrien ainsi que les problèmes et défis identifiés devraient être résolus après la nouvelle extension du mécanisme susmentionné en juillet ».
« Nous apprécions les efforts déployés jusqu'à présent par les Nations Unies et les autres acteurs humanitaires pour répondre aux besoins du peuple syrien. Nous sommes convaincus que la mise en œuvre de la résolution 2672 du Conseil de sécurité se concentrera sur l'amélioration des projets de relèvement rapide pour reconstruire les infrastructures essentielles, renforcer les opérations d'aide interlignes et faire face à la pénurie d'électricité, qui est un défi pressant et un besoin fondamental pour tous les Syriens en particulier compte tenu des conditions hivernales. En outre, les conditions politiques ne doivent pas empêcher l’accès des gens en besoin aux aides humanitaires, et toutes les parties doivent respecter strictement les principes fondamentaux régissant l'aide humanitaire en maintenant la neutralité et la transparence.
L'ambassadeur d'Iran auprès des Nations Unies a déclaré : « Nous réitérons notre demande d'annulation des mesures coercitives unilatérales (sanctions) imposées au peuple syrien, en particulier les mesures qui ciblent les citoyens ordinaires et les patients et le secteur de la santé. De telles actions illégales entravent la mise en œuvre de la résolution, rendent plus difficile l'envoi d'aide humanitaire et retardent même le retour des réfugiés syriens et des personnes déplacées à l'intérieur du pays.
Il a souligné : « Nous demandons à la communauté internationale d'augmenter les fonds nécessaires pour les efforts humanitaires en Syrie, en particulier compte tenu des conditions hivernales difficiles. Nous apprécions et soutenons les efforts continus du gouvernement syrien pour la réconciliation nationale, qui est une étape vitale pour rétablir la stabilité en Syrie et faciliter le retour digne, sûr et volontaire des réfugiés et des personnes déplacées.
« La Syrie a toujours joué un rôle important dans la région et est l'un des principaux piliers de la paix et de la sécurité dans la région. Nous soutenons la politique régionale de la Syrie et la normalisation des relations diplomatiques avec Damas, car nous pensons qu'une Syrie sûre, stable et avancée est dans l'intérêt du peuple syrien, de la région et de la communauté internationale », a conclu l'ambassadeur et représentant permanent de l'Iran auprès des Nations Unies.
Votre commentaire