Selon le rapport de l'IRNA jeudi 26 janvier, à l’occasion de la séance plénière de la Conférence du désarmement (CD), le diplomate de haut rang iranien, Ali Bahreïni, tout en brossant un tableau alarmant sur les évolutions liées à la sécurité régionale et internationale, a annoncé que vue la persistance des armes nucléaires et le risque croissant de la possibilité d'utiliser ces armes de destruction massive, la principale priorité de la communauté internationale devrait être le désarmement nucléaire.
L'ambassadeur d’Iran a déclaré que tant que ces armes existent, il y a toujours un risque de les utiliser contre l'humanité, et il est nécessaire que la conférence sur le désarmement se concentre sur les négociations pour réaliser cet objectif global et vital.
Toujours lors de la réunion, qui s'est tenue sous la présidence de l'ambassadeur d'Égypte à Genève et où le secrétaire général de la Conférence du désarmement était également présent, Ali Bahreïni a souligné que des décennies d'impasse dans la Conférence du désarmement pour négocier un document contraignant pour le désarmement nucléaire résultaient du manque de volonté politique des pays détenteurs de ces armes et de leurs tentatives de maintenir leurs arsenaux nucléaires. « C’est une impasse d’où la communauté internationale doit sortir », a-t-il insisté.
Évoquant l'initiative de créer « Un Moyen-Orient exempt d'armes nucléaires », présentée par l'Iran aux Nations unies en 1974, l'ambassadeur d'Iran à Genève a souligné que le régime sioniste est le seul obstacle à la formation d'une telle région, et cela avec ses programmes militaires nucléaires en dehors de la supervision internationale (Il n’a pas signé le traité de la non-prolifération d’armes nucléaire).
« Le soutien des Etats-Unis des alliés occidentaux au régime de Tel-Aviv doit donc être considéré comme une « menace sérieuse » pour la paix et la sécurité de la région et du monde », a prévenu le diplomate iranien.
En réponse aux accusations concernant la participation de l'Iran à la guerre en Ukraine, M.Bahreïni a déclaré qu'il était très regrettable que certaines parties et personnalités portent des accusations sans fondement contre l'Iran pour donner suite à leurs objectifs intéressés politisés.
Il a souligné que depuis le début du conflit en Ukraine, la position de la République islamique d'Iran a été claire et cohérente à cet égard et l'a annoncée à plusieurs reprises à différents niveaux.
L'Iran a toujours insisté sur le fait que tous les membres de l'ONU doivent respecter les objectifs et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies et les lois internationales, tels que le règlement pacifique des différends, le respect de la souveraineté, de l'indépendance et de l'intégrité territoriale des pays.
Le haut diplomate de notre pays basé à Genève, soulignant que l'Iran soutient tout effort visant à trouver une solution pacifique au conflit ukrainien, a rejeté les accusations et allégations sans fondement concernant le prétendu transfert de drones iranien destinés à la guerre en Ukraine.
Ali Bahreïni a également rejeté les allégations des pays occidentaux concernant le programme de missiles iranien et la résolution 2231 qui endosse l’accord multilatéral sur le nucléaire iranien de 2015 (JCPOA) et a indiqué : « Le programme de défense antimissile de l'Iran n'avait rien à voir avec le texte et l'esprit de la résolution 2231 car nos missiles ne sont pas conçus pour transporter des armes nucléaires ».
« Nous n'avons pas d'armes nucléaires qui nécessitent des missiles pour les transporter », a-t-il précisé.
Pour l'ambassadeur de la République islamique d'Iran et son représentant permanent auprès des Nations Unies à Genève, les allégations « sans fondement » avancées depuis les pays occidentaux, ne sont que le résultat de leur approche trompeuse pour déformer la réalité et échapper à leurs obligations vis-à-vis de l’Iran.
Toujours lors de la réunion, le diplomate a déclaré que l'Iran, en tant que victime d'armes de destruction massive (armes chimiques du régime de Saddam fournies par les pays occidentaux, en particulier l'Allemagne), a souligné que la seule garantie contre l’utilisation ou la menace d'emploi de ces armes est leur destruction complète et irréversible par les pays détenteurs.
Tout en soulignant la détermination sérieuse de la République islamique d'Iran à faire progresser l'objectif d'un monde exempt d'armes de destruction massive et s’attardant sur l'idée de créer une zone exempte d'armes nucléaires au Moyen-Orient, il a critiqué Washington et ses alliés pour avoir soutenu le régime sioniste et l’avoir équipé d'armes nucléaires.
Il a qualifié le programme d'armement du régime sioniste et ses installations nucléaires hors de la protection de « principal obstacle » à la réalisation d'un monde dépourvu d’ADM.
Selon l'IRNA, la Conférence sur le désarmement composée de 65 membres de l'ONU, est chargée de négocier et de compiler les documents et traités internationaux dans le domaine du désarmement et de la maîtrise des armements, en particulier des armes de destruction massive.
Cette conférence se trouve toujours dans l’impasse en raison de l'opposition des États dotés d'armes nucléaires à accepter le désarmement ou au moins à limiter cette menace par des gestes efficaces.
Pour le diplomate le temps est propice pour la Conférence de se ressaisir. Il s’agit d’une nouvelle occasion manquée de renforcer la sécurité mondiale, alors qu’une nouvelle course aux armements nucléaires s’amorce très dangereusement. A cela s’ajoute une autre source de préoccupation à savoir la hausse record et incessante des budgets militaires, non seulement de la part des grandes puissances et des pays bellicistes, mais aussi sur le plan régional.
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