La France a commencé, depuis des années, une série d’ingérences dans les pays de l’Europe de l’Est. Dans un nouveau cas, Emmanuel Macron, par une autre tentative ratée, investit dans les affaires internes de la République tchèque qui s’occupe actuellement de la présidence tournante de l’union européenne.
Le 10 janvier, juste à trois jours d’un scrutin décisif en Tchéquie, Macron reçoit, à l’Elysée, le milliardaire Andrej Babiš, l’ex-premier ministre et candidat populiste à la présidentielle tchèque. Cette fois-ci, il invite une personne dont le nom était impliqué dans un dossier de corruption étatique. Cette visite d’Andrej Babiš s’est produite « au lendemain de son acquittement surpris par la justice tchèque dans l’affaire du Nid de cigognes.
Avant de devenir le Premier ministre en 2017, Andrej Babiš, considéré comme un Trump tchèque, a eu envie d’une petite ferme-auberge, le Nid de cigogne, près de la capitale. Il a monté un dossier et obtenu 17,6 millions d’euros de subventions européennes pour ce projet structurant, comme on dit. La ferme est en fait un complexe hôtelier, arrimé à son solide groupe Agrofert – plus de 200 entreprises.
Le candidat favori de Macron, qui a perdu la présidentielle tchèque, préside le parti politique tchèque ANO, un partenaire de la « Renaissance » de Macron dans le cadre du parlement européen et au sein du groupe Renew Europe.
« Nous avons passé environ 40 minutes avec Emmanuel Macron. J’étais intéressé par son opinion sur la fin de la guerre en Ukraine et bien sûr sur la résolution de la crise énergétique en Europe », a commenté Andrej Babiš, sur Twitter en publiant une photo de cette rencontre.
« A Prague, en quelques heures, l’annonce de cette rencontre et les commentaires nourris qui lui ont succédé sont vite passés de la stupéfaction à l’indignation avant de céder le pas à la colère. », écrit le journaliste Joël-François Dumont sur le site « European Security ».
« Quelle qu’en soit la raison, Macron s’ingère dans l’élection présidentielle tchèque », fustige le journaliste Ondřej Kundra sur le site internet de l’hebdomadaire Respekt. Leur rencontre « permettra à Babiš de se présenter dans la campagne électorale comme une star de la politique européenne. […] Une photo avec Macron peut donner l’impression à certains indécis que Babiš, qui agit autrement de manière chaotique, est un leader compétent ».
Laure Mandeville précise dans le Figaro : « Le geste d’Emmanuel Macron n’en suscite que plus d’émoi et de frustration agacée dans une République tchèque où l’on ne comprend pas bien « ce coup de pouce » important, à trois jours du scrutin. »
Le sénateur indépendant Pavel Fischer, lui-même candidat à la présidentielle tchèque, arrivé quatrième au premier tour, qualifie d’"Une ingérence sans précédent", cette gaffe diplomatique du président français.
En plus, le candidat gagnant à la présidentielle aurait mérité plus pour recevoir les honneurs de l’Élysée, car le général Petr Pavel avait participé à une opération de sauvetage de militaires français en 1993, durant la guerre yougoslave.
Cette mauvaise habitude du Prédisent français avait déjà provoqué des critiques internationales contre la France. Dans un geste contre les conventions diplomatiques, Emmanuel Macron invite à l’Elysée les candidats des élections dans les pays étrangers.
Ce geste qui contredit les protocoles diplomatiques s’est déjà produite dans l’administration Macron. Une autre fois, en pleine campagne électorale au régime sioniste, Macron invite Yair Lapid au palais d’Elysée. Les photos de cette rencontre ont également créé un tollé sur les réseaux sociaux.
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