Nucléaire iranien : la fenêtre d'opportunité ne sera pas ouverte éternellement, si besoin est, nous passons ensuite à notre plan B (Amirabdollahian)

Téhéran (IRNA)- Il est encore temps pour tous les participants au JCPOA de revenir sur l'accord. Cependant, si les Américains veulent avancer avec de mauvaises analyses, la fenêtre d'opportunité ne sera pas ouverte éternellement. Veuillez noter que depuis 2015, la partie iranienne n'a pas pu profiter des avantages prévus dans le JCPOA. Et donc, cette fenêtre ne sera pas ouverte éternellement. Si besoin est, nous passons ensuite à notre plan B. Nous avons de nombreuses options sur la table, a déclaré le chef de la diplomatie iranienne lors d’une interview accordée à la radio NPR.

L'interview a été réalisée au ministère iranien des Affaires étrangères à Téhéran par l'animatrice de la chaîne de radio Mary Louise Kelly mercredi.

Les armements américains et israéliens [ont été] entrés [dans] le pays via certains de nos voisins les moins stables, a-t-il déclaré.

« En fait, ce qu'ils (les États-Unis et le régime israélien) ont fait, c'est qu'ils ont fait des ravages parmi les foules et les masses, et, en fait, ont eu recours aux armements en question [pour atteindre leurs objectifs] », a noté le chef de la diplomatie.

Amir-Abdollahian a rejeté l'affirmation du NPR selon laquelle «des dizaines de milliers» avaient été arrêtés pendant les émeutes et que «des centaines de personnes avaient été tuées».

Il évalua plutôt le nombre des personnes arrêtées à « des centaines », identifiant ceux qui avaient été arrêtés comme étant uniquement « ceux qui avaient participé aux émeutes de rue », et affirmant qu'aucun étudiant n'avait été appréhendé ni dans les universités ni sur leur local.

Rejetant ce que l'animateur de NPR a qualifié de nombre de centaines de morts lors des émeutes, Amir-Abdollahian a affirmé : « Le nombre de morts lors des émeutes n'a pas été indiqué correctement », ajoutant : « Malgré une tension intense pendant les émeutes , la police [iranienne] n'était pas autorisée à porter des armes à feu.»

Amir-Abdollahian, quant à lui, a abordé la question d'un récent décret du chef de la révolution islamique, l'ayatollah Seyyed Ali Khamenei, qui a permis la grâce d'un nombre considérable de ceux qui avaient été arrêtés pendant les troubles, attribuant le décret au attention à la question de la clémence et de la miséricorde."

Des centaines de personnes ont été graciées et libérées sur le dos du décret, a déclaré le ministre des Affaires étrangères, «à l'exception de ceux qui ont commis un meurtre ou d'autres crimes graves».

Abordant toujours la question de l'attention excessive de l'Occident sur la question des troubles en Iran, le haut diplomate a demandé comment se fait-il que les médias occidentaux n'accordent pas la même attention au meurtre de Shireen Abu Akleh par le régime israélien.

La journaliste d'Al Jazeera a été tuée d'une balle dans la tête par les forces de l'armée israélienne le 11 mai alors qu'elle couvrait leur raid sur le camp de réfugiés de Jénine dans la partie nord de la Cisjordanie occupée par Tel-Aviv. Au moment de son meurtre, la journaliste de 51 ans portait une tenue de presse facilement reconnaissable.

Amir-Abdollahian a refusé de corroborer un récit offert par Kelly sur l'arrestation présumée de journalistes lors des émeutes.

« Il est très facile de renommer quelqu'un qui a été détenu. À tout moment, vous pouvez [choisir] d'appeler la personne en question un défenseur des droits humains, un journaliste, etc.

«Aucun journaliste n'a été détenu pendant les émeutes. Vous voyez, il y a à peine deux semaines, quelque chose s'est passé en Iran. Un escroc devait fuir l'Iran. Ce qu'il a fait, pour l'aider à s'évader, a été de publier des vidéos sur les réseaux sociaux disant que - affirmant qu'il était un manifestant, qu'il a été torturé. Mais en fait, c'était un escroc et un fraudeur », a noté le ministre.

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