4 mars 2023, 12:28
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La loi nucléaire : les défis du régime français pour apaiser la soif de l’électricité

Téhéran (IRNA) – La loi sur la construction des nouvelles centrales nucléaires et le prolongement de l’activité des sites existants est en train d’être étudiée par l’Assemblée nationale.


Le 10 février 2022, des semaines avant le début de la crise énergétique causée par les sanctions gazières contre la Russie, Emmanuel Macron a annoncé la relance du nucléaire français, avec notamment la construction de 6 centrales de nouvelle génération.

Dans le même sens, la première ministre a proposé une loi au législatif français intitulée officiellement les « Mesures destinées à accélérer les procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires à proximité de sites nucléaires existants ».

Depuis le 28 février, un projet de loi sur le sujet nucléaire est examiné en commission des affaires économiques à l'Assemblée. Depuis octobre 2022, un « débat public » était déjà lancé par les autorités locales sur cette question en vue de recevoir les réactions de l’opinion publique et l’avis des riverains des futures centrales.

Actuellement, l’énergie nucléaire couvre près de 70% de la production d’électricité de la France. Pour mieux comprendre, il faut citer qu’en Iran, la part du nucléaire est seulement 2 % dans la production de l'électricité.

La loi nucléaire : les défis du régime français pour apaiser la soif de l’électricité

La France dispose pour le moment un réseau de 56 réacteurs qui ont une puissance de 61,4 GW. Le régime français estime que 25 GW supplémentaires doivent être installés pour faire face aux besoins de la France dans ce secteur notamment à cause de la révolution des véhicules électriques en Europe et aussi à cause des mesures de l’électrification et de la décarbonatation de l’industrie.

L’EDF a déjà subi un déficit de 17,9 milliards d'euros en 2022. Un bilan qui montre la situation tragique du secteur Energie dans l’Hexagone. Pour faire face à cette crise, le régime a renationalisé une grande partie (80%) de l’EDF, un geste contre les slogans de l’économie libérale, montrant l’importance stratégique de ce domaine dans la vision de l’Elysée. 

Cette loi de l’accélération nucléaire qui envisage de combler cette lacune de l’Electricité française, est critiquée par les activistes des questions écologiques. D’un côté, les Français qui habitent dans les zones où se trouvent les sites nucléaires sont menacés par les effets négatifs des activités atomiques.

De l’autre côté, d’après cette loi, deux structures françaises de recherche et de contrôle nucléaires (IRSN et ASN) seront fusionnées. Et cette mesure va supprimer des emplois et aussi va affaiblir les dispositifs de contrôle et de protection des sites nucléaires.

Une autre dimension critique de cette loi est la volonté du régime français pour prolonger l’activité des centrales déjà âgées de plusieurs décennies.

Selon l’association « Réseau Sortir du Nucléaire », le régime français veut rallonger la durée d’exploitation de centrales vieillissantes. Les 56 réacteurs en fonctionnement en France ont été conçus pour une durée d’exploitation de 40 ans. Aujourd'hui, la moyenne d’âge de ces réacteurs est de 36,6 ans, et plusieurs ont déjà fêté leur 40ème anniversaire. Prolonger l’exploitation du parc au-delà de la durée prévue lors sa conception représente donc un risque majeur pour la sûreté.

Dans un discours prononcé à l’Assemblée nationale, le chef du service nucléaire de l’EDF a osé parler des sites américains qui peuvent fonctionner jusqu’à l’âge de 80 ans.

Selon Cédric Lewandowski, «les 80 ans, ce n'est pas un tabou». Le nucléaire français veut se baser apparemment sur l'exemple américain. 

Mais l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) précise que les centrales nucléaires en France sont conçues pour être exploitées pendant au moins 40 ans.

Mais si l'ASN, sous la pression politique et anti-écologique du régime Macronie a autorisé la prolongation des plus vieux réacteurs jusqu'à 50 ans, le lobby nucléaire table désormais sur une durée de vie de 60 ans ou au-delà de 60 ans.

Une autre critique qui est faite contre cette loi, est qu'elle est sous l'influence du Lobby de l’atome, une mafia étatique, qui instrumentalise la question de l’indépendance énergétique de la France en vue tirer des avantages financiers dans les fructueux marchés nucléaires.

L'énergie nucléaire représente un potentiel pour la production d'électricité à travers le monde, et par conséquent, les pays comme l'Iran ont le droit de recourir à cette source d'énergie afin de diversifier leurs moyens de production d'électricité.

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