Réforme des retraites : l’Amnesty International condamne « un recours excessif à la force et aux arrestations abusives »

Téhéran (IRNA) – Dans un rapport publié le 23 mars, l’Amnesty international a condamné les répressions policières des manifestants français par le régime Macronie.

Gaz lacrymogènes, grenades explosives, lanceur de balles de défense, matraques … ces mots sont devenus très familiers pour les Français qui depuis décembre 2022 sont dans les rues pour protester contre la Réforme des retraites, une loi imposée par l’Elysée. La police française utilise ce type d’armes dans le cadre de la répression des manifestations populaires. 

Ces violences policières montrent les réponses disproportionnées des forces de l’ordre lors de leurs interventions dans les manifestations. Les victimes de ces violences rencontrent des difficultés d’accès à la justice.  

Réagissant contre ces violations des droits des citoyens français, l’Amnesty international a publié un rapport condamnant les gestes répressifs et anti-démocratiques du régime français :

En France, des LBD (lanceurs de balles de défense), des grenades, classés « armes de guerre », sont utilisés contre des manifestants pacifiques. Pendant les manifestations, de nombreuses personnes sont arrêtées arbitrairement et placées en garde à vue. Dans leur cellule, elles subissent des humiliations. Nous refusons de nous habituer à ces violences physiques et morales.

Depuis janvier 2023, des manifestations ont lieu partout en France dans le cadre du mouvement social d’opposition au projet de réforme des retraites du gouvernement. Nous alertons sur le recours excessif à la force et aux arrestations abusives, signalé dans plusieurs médias.

Utilisation abusive des matraques

Après la mobilisation du 19 janvier, un manifestant a dû être amputé après avoir reçu un coup de matraque à l’entrejambe. Pourtant, il ne présentait aucun danger. D'autres utilisations abusives des matraques ont été signalées.

Rappel d'usage des matraques

Elles ne doivent jamais être utilisées sur des personnes pacifiques, déjà maîtrisées ou en train de se disperser.

Utilisation abusive des lacrymogènes

Plusieurs médias ont documenté le recours à des gaz lacrymogènes projetés directement sur des manifestants pacifiques pour disperser les manifestations sans systématiquement de possibilité de dispersion, et dans des quantités importantes.

Rappel d’usage des gaz lacrymogènes

Ils ne peuvent être utilisés que dans des situations de violence généralisée et que quand il y a la possibilité de se disperser. Les gaz lacrymogènes ne peuvent jamais être tirés directement vers des personnes.

Utilisation abusive de grenades de désencerclement

Lors de la manifestation du 11 mars, une lycéenne de 15 ans aurait été grièvement blessée au visage, après avoir été touchée par une grenade de désencerclement, selon Mediapart.

Notre position sur les grenades de désencerclement

Au vu de la dangerosité de ces armes dont les projectiles frappent de façon aléatoire les personnes, nous demandons aux autorités françaises l’interdiction de l’utilisation des grenades de désencerclement.

Arrestations abusives

Le 16 mars, 292 personnes ont été interpellées et mises en garde à vue durant la manifestation Place de la concorde. 283 d’entre elles sont ressorties libres. Les arrestations et gardes à vue abusives sont des atteintes sérieuses au droit de manifester.

Depuis plusieurs années, nous documentons l’utilisation de lois trop vagues ou contraires au droit international pour arrêter, parfois poursuivre des manifestants pacifiques. Les autorités françaises doivent fournir un cadre législatif protecteur du droit de manifester.

Alors que de nouvelles manifestations sont attendues dans toute la France, nous rappelons que les autorités françaises doivent veiller à ce que le droit de manifester soit respecté et garanti et doivent assurer la sécurité des manifestants en évitant de recourir à une force excessive.

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