Les manifestations déclenchées ces dernières semaines ont conduit au chaos dans plusieurs villes en France. Le régime Macronie qui n'a été élu que par 20% des Français ferait mieux d’écouter les revendications de son peuple et de la conduire de la rue vers les urnes.
La foule était au rendez-vous pour la neuvième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, le jeudi 23 mars. Mais le monde et les médias internationaux observent avec inquiétude la montée des violences dans les cortèges, qui fait craindre une radicalisation du mouvement.
Le chef d’Etat français, Emmanuel Macron a assuré, lors d’une conférence de presse en marge du sommet européen, qu’il était prêt à échanger avec les syndicats sur les questions liées au travail, sans mentionner les pensions. Usure au travail, fins de carrière, reconversion professionnelle, évolution de carrière, conditions de travail, rémunérations dans certaines branches : « Je suis à la disposition de l’intersyndicale si elle souhaite venir me rencontrer sur ces sujets », a-t-il dit, sans inclure la question des retraites.
Quant à la réforme qui a fédéré contre elle de nombreux Français, « il y a un chemin démocratique qui doit se poursuivre » avec l’avis attendu du Conseil constitutionnel, a déclaré M.Macron.
Quant aux troubles de jeudi, M. Macron a dit condamner les violences. « Nous aurons la plus grande fermeté » contre leurs auteurs.
Quant aux images de policiers s’en prenant à des manifestants, « c’est toujours une difficulté quand il y a des moments de très fortes tensions », a-t-il ajouté, précisant que des « messages très clairs » ont été passés en matière de « respect de la déontologie ».
« J’ai surtout vu des scènes où beaucoup de nos policiers, de nos gendarmes étaient l’objet d’agressions totalement disproportionnées de la part de militants extraordinairement violents et équipés », a-t-il ajouté, précisant : « Nous ne céderons rien à la violence. »
Depuis Bruxelles, Emmanuel Macron justifie également le report de la visite du roi Charles et déclaré : Impossible d’envisager « une visite d’Etat au milieu des manifestations », selon le locataire de l’Elysée, pour qui « le bon sens et l’amitié nous conduisent à proposer un report ». « Ce qui aurait été détestable, c’aurait été que nous essayions de maintenir [cette visite] comme si de rien n’était avec des incidents à la clé. »
Selon l'IRNA, les déclarations de Macron concernant la mise en œuvre de la loi controversée sur les retraites interviennent alors que les sources gouvernementales françaises ont annoncé jeudi que plus d'un million de personnes ont participé aux manifestations nationales contre cette loi et que des centaines de protestataires ont été arrêtées et blessées.
La police française a ajouté qu'environ 120 000 personnes ont participé à la manifestation à Paris, la capitale de ce pays, mais le syndicat CGT a déclaré que le nombre de manifestants dans cette ville était de 800 000.
La manifestation s'est accompagnée de violences et les forces de l'ordre se sont heurtées à la foule et ont utilisé des gaz lacrymogènes pour les disperser, le journal Le Figaro a fait état d'un incendie devant le bâtiment de la mairie de Bordeaux (une ville portuaire située sur la Garonne, dans le sud-ouest de la France).
L'Agence France-Presse (AFP) a également annoncé que des poubelles et des kiosques à journaux avaient été incendiés dans les rues de Paris.
Le ministère français de l'Intérieur a indiqué que 123 policiers avaient été blessés et 80 manifestants arrêtés lors des affrontements de jeudi 23 mars.
Les syndicats français ont appelé les manifestants à descendre dans la rue le 28 mars pour la 10e manifestation nationale contre la réforme des retraites et après l'annonce du 49.3 (un article spécifique de la Constitution française, autrement dit un passage en force du gouvernement, qui permet son adoption sans le vote du parlement).
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