La Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Dunja Mijatovic a jugé, vendredi (24 mars), que les actes de violences sporadiques de certains manifestants ou d'autres actes répréhensibles commis par d'autres personnes au cours des manifestations contre la réforme des retraites ne sauraient justifier l'usage excessif de la force par les agents de l'Etat, selon l’AFP.
« Ces actes ne suffisent pas non plus à priver les manifestants pacifiques de la jouissance du droit à la liberté de réunion » a-t-elle indiqué.
Et de poursuivre : « Il appartient aux autorités de permettre l'exercice effectif de ces libertés, en protégeant les manifestants pacifiques et les journalistes couvrant ces manifestations contre les violences policières et contre les individus violents agissant dans ou en marge des cortèges. »
Les déclarations de Macron concernant la mise en œuvre de la loi controversée sur les retraites interviennent alors que les sources gouvernementales françaises ont annoncé jeudi que plus d'un million de personnes ont participé aux manifestations nationales contre cette loi et que des centaines de protestataires ont été arrêtées et blessées.
La police française a ajouté qu'environ 120 000 personnes ont participé à la manifestation à Paris, la capitale de ce pays, mais le syndicat CGT a déclaré que le nombre de manifestants dans cette ville était de 800 000.
La manifestation s'est accompagnée de violences et les forces de l'ordre se sont heurtées à la foule et ont utilisé des gaz lacrymogènes pour les disperser, le journal Le Figaro a fait état d'un incendie devant le bâtiment de la mairie de Bordeaux (une ville portuaire située sur la Garonne, dans le sud-ouest de la France).
L'Agence France-Presse (AFP) a également annoncé que des poubelles et des kiosques à journaux avaient été incendiés dans les rues de Paris.
Les syndicats français ont appelé les manifestants à descendre dans la rue le 28 mars pour la 10e manifestation nationale contre la réforme des retraites et après l'annonce du 49.3 (un article spécifique de la Constitution française, autrement dit un passage en force du gouvernement, qui permet son adoption sans le vote du parlement).
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