Le projet du Grand Paris Express concerne la construction des quatre nouvelles lignes de métro, soit 200 km de rails et 68 nouvelles gares. Mais ce projet n’est pas un chantier comme les autres à cause du nombre élevé des accidents mortels. Le Grand Paris Express est devenu un chantier de la mort pour les travailleurs suite au manque des dispositifs de sécurité. Ce projet se déroule dans la perspective des Jeux Olympiques Paris 2024.
Stéphane Peu, le député du parti communiste, liste sur sa page Twitter les victimes de ce projet :
« Abdoulaye Soumahoro 41 ans. Joâo Baptista Miranda 61 ans. Franck Michel 58 ans. Maxime Wagner 37 ans. Seydou Fofana 22 ans. 5 morts en moins de 2 ans et de nombreux blessés, sur ce chantier. Ça suffit ! »
Le 6 avril 2023, le Malien de 22 ans, Seydou Fofana, est mort écrasé par un bloc de béton à Gonesse. Comme la liste de Stéphane Peu peut montrer, c’est le cinquième mort sur le chantier du Grand Paris Express depuis le lancement du projet en 2020.
Ce chantier, avec un budget de 100 milliards d'euros, se déroule dans la perspective des JO 2024. Pressés pour réaliser les programmes, les responsables du projet accentuent le rythme et négligent la sécurité des travailleurs, en utilisant les sous-traitants hors de contrôle.
"Quand on a un décès, la première chose qu’ils font, c'est de la communication, en disant qu’ils regrettent et qu’ils souhaitent toutes leurs condoléances à la famille.", a précisé Jean-Pascal François, Administrateur fédération CGT Construction, dans un Interview partagé en ligne.
Il a ajouté : "En France, la mort d’un ouvrier ne coute pas cher. La France se place en avant-dernière position, devant la Moldavie, en ce qui concerne le nombre d’accidents du travail mortel."
Selon les statistiques de l’Eurostat, en 2019, la France était en tête des pays européens en nombre d’accidents mortels du travail pour 100 000 travailleurs avec un taux d’incidence de 3,53.
Sur l’ensemble des chantiers des Jeux Olympiques de Paris, 87 accidents du travail ont été déjà enregistrés.
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