Le ministre français de l’Intérieur a autorisé l’utilisation de drones dans l’opération de répression contre les manifestants de la journée de mobilisation nationale du premier mai.
C’est pour la première fois que le régime français impose cette mesure répressive contre les manifestations pacifiques de la Fête du travail.
L’usage des drones par les forces de l’ordre a été violemment critiqué par les médias français d’opposition et par la société civile.
« Un drone filme n’importe quoi. Il ne cible pas les personnes et peut capter l’intérieur de domiciles privés. Or, la présence du drone n’est pas nécessairement connue des personnes qui sont sur la voie publique ou dans leur habitation. Tandis que la vidéosurveillance est affichée et fixe, des milliers de personnes peuvent être susceptibles d’être contrôlées par un drone à leur insu. », a écrit la Libération.
Evoquant la contradiction de cette mesure du régime français quant aux normes européennes, le quotidien de gauche précise « C’est un outil «exceptionnel», tel qu’il l’est indiqué dans le droit européen. Un drone n’est pas proportionné à la couverture d’une manifestation et ne peut pas devenir un outil ordinaire de gestion de l’ordre public. On basculerait alors dans un type de société où une administration peut tout surveiller via un procédé particulièrement attentatoire au droit à l’utilisation des données personnelles ou au droit à la vie privée. »
Des organisations françaises de la défense des droits de l'homme, notamment l'Association de défense des libertés constitutionnelles (Adelico) et le Syndicat des avocats de France (SAF) ont saisi la justice administrative pour contester les arrêtés préfectoraux autorisant l'utilisation de drones lors des manifestations du 1er Mai.
Ces organisations des droits de l’homme considèrent que le survol par drones dans les cortèges porte une atteinte grave et manifestement illégale contre le respect de la vie privée.
Dans certaines villes, comme le Havre, les juges administratifs ont suspendu l’arrêt des préfectures autorisant l’usage des drones par les policiers. Mais comme nous avons déjà observé dans le cas de l’ordonnance sur la distribution des sifflets et des cartons rouges dans le stade de France, cette fois-ci encore, il semble que le régime Macronie détournera les décisions de la justice française et mènera des opérations de drones contre les manifestants partout même dans les villes où les juges ont interdit ce geste anti-démocratique.
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