9 juin 2023, 15:23
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Représentation de l'Iran aux Nations unies : aucun accord provisoire pour remplacer le JCPOA n'est à l'ordre du jour

New York - IRNA - Suite à la publication de certains rapports selon lesquels l'Iran et les États-Unis sont proches d'un accord temporaire, la délégation iranienne aux Nations Unies a annoncé qu'aucun accord provisoire pour remplacer le JCPOA n'était à l'ordre du jour.

Selon un journaliste de l'IRNA depuis New York, la délégation iranienne aux Nations unies a précisé jeudi, 8 juin heure locale qu’Il n'y avait pas d'accord temporaire pour remplacer le JCPOA (l’acronyme anglais du Plan global d’action conjoint sur le nucléaire iranien de 2015) et être à l'ordre du jour ».

Le site Internet Middle East Eye, citant deux sources anonymes, a affirmé que l'Iran et les États-Unis étaient sur le point de conclure un « accord temporaire » pour lever certaines sanctions « en échange de la limitation de l'enrichissement d'uranium de l'Iran ».

Plus tôt, la Maison Blanche avait également rejeté des rapports et spéculations selon lesquels, les États-Unis et l'Iran étaient proches d'un accord intérimaire en vertu duquel Téhéran limiterait son programme nucléaire en échange de la levée des sanctions.

Selon l'IRNA, interrogé sur un article paru sur le site Internet Middle East Eye basé à Londres, un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, a déclaré aux journalistes jeudi, heure locale : « Ce rapport est faux et trompeur. Chaque rapport sur un prétendu accord intérimaire avec l'Iran est inventé ».

Pour la République islamique d'Iran si la partie américaine agit de manière réaliste, il est possible de parvenir à un accord à Vienne pour la relance du JCPOA. L'accord envisagé par l'Iran est un document fiable, solide et durable, qui sera en mesure de lever les sanctions autant que possible et dont la mise en œuvre soit bénéfique pour région.

Malgré ses promesses électorales, le gouvernement démocrate Biden a malheureusement même donné suite à la politique de pression maximale ratée de l'administration Trump. 

Après avoir signé le JCPOA en 2015 dans le but de faire lever les sanctions oppressives, l'Iran, en tant que pays responsable, a parfaitement mis en œuvre ses obligations liées aux Pacte multilatéral et ce respect a été confirmé dans 16 rapports de l'Agence internationale de l'énergie atomique.

Cependant, après l’arrivée au pouvoir de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier 2017, Washington a pris des positions contraires aux termes du JCPOA et avec son retrait unilatéral et illégal de l'accord, en mai 2018, il a rétabli des sanctions secondaires contre l'Iran en deux étapes.

La mise en œuvre déséquilibrée de l’Accord d'une part et les pressions causées par l'application et l'intensification des sanctions américaines unilatérales et extraterritoriales d'autre part, ont amené le Conseil suprême iranien pour la Sécurité nationale, de prendre des décisions en guise de représailles. Et cela un an après le retrait des États-Unis du JCPOA et la retenue stratégique de l’Iran.

Finalement le 8 mai 2019, l’Iran a suspendu progressivement certains de ses engagements liés à l’Accord et adoptés volontairement, et cela conformément aux articles même du JCPOA. Téhéran a également donné à la partie européenne qui avait promis de compenser le retrait unilatéral des Etats-Unis, un délai de 60 jours.

Cependant, du fait que les pays européens ont échoué à tenir leurs promesses, l’Iran a encore réduit progressivement ses obligations au titre même du JCPOA en plusieurs étapes. La réduction des obligations de l'Iran était basée sur les dispositions de l'accord nucléaire.

Après avoir pris ses fonctions en janvier 2021, l'administration démocrate de Joe Biden a condamné l'action unilatérale de l'ancienne administration républicaine du pays d’avoir se retirer de l'Accord promettant de le rétablir. Mais jusqu'à présent, elle n'a pris aucune mesure crédible pour le faire.

Durant toutes ces évolutions, l'Iran a fait preuve du maximum de courage et de perspicacité en acceptant de participer aux négociations de Vienne dans le but de sauver le JCPOA, mais l'expérience des mois de négociations à Vienne a prouvé que la Maison Blanche n'a pas le pouvoir de décider de revenir au Pacte en raison de différends internes et des pressions du lobby israélien.

Dans une fuite en avant, la partie occidentale, a fait recours à la tactique de blâmer la partie d’en face et à avancer des ultimatums contre l'Iran.

Après des mois de consultations intensives, les pourparlers ont atteint un stade où si les États-Unis d'Amérique, en tant que partie violant le JCPOA, acceptent les revendications raisonnables de l'Iran et ses exigences pour la formation d'un accord durable et fiable, l'accord final sera atteint à Vienne.

Il faut noter que la plupart des pays participant aux pourparlers souhaitent une conclusion plus rapide des négociations, mais la conclusion d'un accord final dépend des décisions politiques des États-Unis d'Amérique concernant quelques questions importantes et clés restées en suspens.

La République islamique d'Iran souligne également que si la partie américaine agit de manière réaliste, il est possible de parvenir à un accord à Vienne. L'accord que l'Iran envisage est un document qui assure la levée autant que possible des sanctions et les intérêts de la région (en vertu de sa mise en œuvre).

Lors de multiples échanges et déclarations avec les autorités concernées dont le chef de l’ONU Antonio Guteress et Joseph Borrell, coordinateur des négociations et chef de la diplomatie européenne, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein AmirAbdollahian, a dit prête la République islamique d'Iran à donner suite aux négociations pour parvenir à un bon accord fiable et durable.

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