Le bras droit d'Emmanuel Macron a été mis en examen fin septembre 2022. Deux hauts fonctionnaires et anciens supérieurs d’Alexis Kohler à l'Agence des participations de l'Etat (APE) sont, eux, poursuivis pour "complicité de prise illégale d'intérêts" depuis le 9 février dans ce dossier, a rapporté TV5 Monde.
Alexis Kohler est soupçonné d'avoir participé en tant que haut fonctionnaire entre 2009 et 2016 à plusieurs décisions relatives à l'armateur italo-suisse MSC dirigé par les cousins de sa mère, la famille Aponte.
Entre 2012 et 2016, lorsqu'il était membre du cabinet de Pierre Moscovici puis d'Emmanuel Macron au ministère de l'Economie, il est reproché à Alexis Kohler d'avoir notamment "persisté (…) à émettre des avis ou donner des orientations stratégiques ayant trait" à des dossiers impliquant MSC, selon son interrogatoire les 22 et 23 septembre 2022 devant les magistrats instructeurs.
Emmanuel Macron a exprimé à plusieurs reprises sa "confiance" en son secrétaire général. Dans un Complément d'enquête consacré à Alexis Kohler et diffusé en mars sur France 2, le chef de l'Etat avait défendu son bras droit, "hyper engagé, hyper compétent" selon le locataire de l’Elysée.
Le bras droit du président et l’homme de l’ombre, Kohler est peu connu dans les médias non-français, mais son rôle dans les politiques du régime macroniste n’est pas à négliger.
Kohler est maintenant accusé de mener des gestes du favoritisme pour la société italo-suisse MSC dirigée par ses cousins de mère.
Dans les médias français, il quitte peu à peu de l’ombre. La chaîne BFMTV diffuse en juin 2022 un documentaire sur sa vie titrée « Alexis Kohler, le vice-président », un titre assez significatif pour décrire la nature du lien entre Kohler et le Macron, un lien commencé dans les années que Macron passe à Bercy.
Dans l’élection du candidat Macron, Kohler jouera un rôle décisif. Dans les emails piratés concernant la campagne présidentielle de Macron en 2017, son nom est apparu plusieurs fois. Dans certaines correspondances, il donne même les directives sur les discours du jeune candidat de la République en marche.
Nommé comme le secrétaire général de la Présidence française, il devient alter ego de Macron.
L’accusation de corruption contre ce politicien français qui a des rapports directs avec le Président aura un effet très négatif contre le régime macroniste déjà fragilise par plusieurs enquêtes judiciaires.
Votre commentaire