Hier soir, l’Elysée a transmis un court message à plusieurs rédactions des grands journaux français : « Pour assurer stabilité et travail de fond, le président de la République a décidé de maintenir la Première ministre. »
« Le choix de garder Elisabeth Borne à Matignon laissait en tout cas perplexes quelques initiés joints par Playbook hier et qui auraient bien vu, par exemple, Darmanin à Matignon. L’action de celui-ci pendant les jours d’émeutes a été saluée ; le ministre avait même pris soin de s’entretenir avec François Bayrou, réservé sur sa promotion rue de Varenne. Mais cela n’aura point suffi. “Je ne sais pas si c’est un lâchage définitif”, tentait de se rassurer l’un des soutiens du ministre de l’Intérieur. », souligne le site américain Politico, bien en contact avec les sources d’informations au sein de l’Elysée.
Aujourd’hui, la Première ministre aura un discours sur les questions de l’Outre-Mer, un domaine géré par Darmanin. Peut-être un moyen pour Élisabeth Borne en vue de montrer son succès sur le ministre de l’Intérieur.
La première ministre vient de nommer un nouveau directeur de cabinet pour consolider son administration.
Mais le maintien de Borne, n’a pas écarté la perspective d’un remaniement voulu même par la personne de la Première ministre.
La cheffe du gouvernement veut d’abord se débarrasser de son ministre chargé des relations avec l’Assemblée nationale. Elle veut assumer ce portefeuille, elle-même, en vue de mieux avancer la longue liste des projets de loi suivis par l’Exécutif au sein du parlement.
En outre, l’Education nationale ou la Santé, figurent parmi les ministères pour lesquels beaucoup s’attendent à du changement.
Un autre aspect de la nomination d'Elisabeth borne est la volonté de Macron d'élargir sa mainmise sur l'Exécutif.
"Ce n'est pas Élisabeth Borne, seule, qui détient toutes les clés de la politique de l'exécutif. Si elle a été choisie par Emmanuel Macron, c'est parce qu'elle avait un potentiel de simple exécutante relativement affirmé", estime sur franceinfo Fabien Di Filippo, député LR de Moselle. "Par rapport à tout ce qui s'est passé depuis un an, je vois que sur des sujets essentiels comme l'immigration, le travail, l'endettement de la France, il n'y a pas eu d'avancées. Tous ces sujets, avec Élisabeth Borne, sont mis sous le tapis", déplore l'élu.
"Donc la capacité à agir de ce gouvernement est extrêmement faible" et "je trouve le Parlement depuis le 49-3 sur les retraites plongé dans une léthargie très inquiétante. Et donc cette inaction du président ne peut pas me satisfaire".
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