Emmanuel Macron a rencontré mercredi les parties prenantes aux négociations sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie.
«La Nouvelle-Calédonie est française parce qu'elle a choisi de rester française», a déclaré Emmanuel Macron mercredi 26 juillet à Nouméa.
Emmanuel Macron a dit vouloir «début 2024» une «révision de la Constitution» pour la Nouvelle-Calédonie.
Une douche froide pour les indépendantistes qui ont organisé une manifestation lors du discours du président Macron. La visite du président français Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie cette semaine intervient dans un contexte d'incertitude quant à l'avenir de l'archipel, à la suite du vote contesté de 2021 sur l'indépendance.
Malgré trois votes d'indépendance ratés, la question de l'autodétermination reste au premier plan des préoccupations de beaucoup sur le territoire français. Macron devrait rencontrer les dirigeants politiques à Nouméa cette semaine pour discuter de son futur statut, a rapporté Le Guardian.
Environ 40% de la population sont des Kanaks dont la plupart soutiennent l'indépendance. Les partis indépendantistes, au pouvoir depuis 2017, veulent la pleine souveraineté d'ici 2025.
Les mouvements indépendants sont actifs depuis longtemps sur le territoire français, qui est sorti d'une guerre civile dans les années 1980 avec des accords prévoyant trois référendums comme voie de décolonisation, un engagement que le régime français n’a pas respecté.
Macron a déclaré que le vote confirmait la volonté des Calédoniens de rester français et alors que son gouvernement avait initialement reconnu l'abstention massive, il a ensuite réaffirmé le résultat du vote et a déclaré que la Nouvelle-Calédonie avait un rôle à jouer dans la stratégie indo-pacifique de la France.
La France a laissé ouverte la possibilité d'un autre vote dans une ou deux générations, mais la coalition indépendantiste a rejeté ce calendrier. Le camp indépendantiste a décrit le vote de 2021 comme un échec politique. Ils négocient depuis des mois avec le gouvernement Macron sur la nouvelle voie possible vers l'indépendance, ainsi que sur le transfert de plus de responsabilités du gouvernement français aux autorités locales.
Les groupes indépendantistes poursuivent également leur revendication auprès des Nations Unies. Le FLKNS, une alliance de partis politiques indépendantistes, utilise l'ONU comme plate-forme pour plaider que les conditions du dernier vote d'indépendance signifient que le processus de décolonisation n'a pas été honoré en Nouvelle-Calédonie. Le FLNKS espère également qu'un État membre soumettra la question à la Cour internationale de justice, ajoute le Guardian.
Bien qu'il soit à près de 16 000 km de la France, le territoire riche en nickel revêt une importance géostratégique pour la stratégie de Macron dans l'Indo-Pacifique.
Votre commentaire