Les Etats-Unis sont « en contact étroit » avec l'Irak pour le transfert de l'argent iranien (Washington)

New York - IRNA - Le porte-parole du département d'État américain, Matthew Miller, a annoncé que son pays est en « contact étroit » avec l'Irak pour s’assurer que le transfert d'argent iranien s’effectue conformément aux sanctions américaines.

Selon le journaliste de l'IRNA, Matthew Miller, porte-parole du Département d’Etat américain s’exprimant, mercredi 2 août, heure locale, en réponse à une question sur les déclarations du Premier ministre irakien selon lesquelles, les négociations avec la partie américaine pour payer la dette gazière de l'Iran sont toujours en cours et de savoir si Washington a-t-il l'intention de débloquer tous les fonds iraniens en Irak et de les transférer, a répondu : « L'exemption de sanction pour l'importation d'électricité vers l’Irak depuis l'Iran permet le transfert de l'argent de l'électricité achetée à l'Iran sur un compte bancaire à accès limité et son retransfert vers des pays tiers spécifiés et limités sur des comptes bancaires toujours à accès limité ». 

« Le Premier ministre irakien Mohammed Chia al-Soudani a prouvé son engagement pour renforcer la sécurité énergétique de l'Irak. Ce mécanisme est la seule façon dont nous cherchons à réduire la (prétendue) pression de l'Iran sur l'Irak. Nous sommes en contact étroit avec l'Irak pour veiller à ce que le transfert d'argent iranien soit effectué conformément aux sanctions américaines et ne soit pas utilisé à des fins illégales (en violant les sanctions extraterritoriales des Etats-Unis), a ajouté M.Miller.

Le porte-parole du Département d'État américain a poursuivi : « Nous continuons à soutenir l'utilisation de cet argent conformément aux objectifs humanitaires et continuerons d'interagir avec le gouvernement irakien sur ces questions complexes ».

A la question de savoir si 10 milliards de dollars seront transférés de l'Irak vers Oman pour l’Iran a répondu : « Je ne connais pas le montant d'argent qui est censé être transféré de l'Irak vers les banques omanaises ».

 En réponse à une autre question sur le rôle d'Oman et du Qatar dans le remboursement par Bagdad de ses dettes envers l’Iran, le porte-parole du ministère américain des Affaires étrangères a renchéri : « Je peux confirmer l'intérêt et la volonté d'Oman de recevoir une partie de cet argent iranien (en tant que médiateur pour aider les parties). Nous nous attendons à ce que ce transfert ait lieu.

 « Nous pensons que c'est une étape importante pour le retrait de cet argent d'Irak parce que l'Iran utilise cet argent comme un levier de pression contre son pays voisin », a prétendu le haut diplomate américain.

Miller a ajouté : « Par conséquent, cet argent sera conservé à Oman, mais les restrictions irakiennes sur cet argent seront également appliquées à Oman. Cet argent ne peut être utilisé qu'à des fins autorisées et humanitaires, et tout transfert doit être approuvé par le département du Trésor américain ».

Auparavant, le porte-parole du ministère américain des Affaires étrangères avait confirmé la nouvelle exemption de sanctions de l'Irak pour le paiement du prix de l'électricité importée depuis l'Iran et annoncé que Washington renouvelait pour une 20e fois cette exemption d'électricité.

Selon l'IRNA, Miller a déclaré à propos de la nouvelle exemption de sanctions de 120 jours pour l'Irak : « Nous avons renouvelé l'exemption de l'électricité de l'Irak pour la 20e fois et avons donné de nouveau permis à ce pays pour payer ses importations d'électricité et en verser l’argent sur les comptes limités de l'Iran auprès de la Banque commerciale irakienne. Mais la différence de cette exemption est que l'argent déposé sur le compte bancaire irakien limité peut être transféré sur des comptes spécifiques de banques tierces à accès bien sûr limité ».

Dans le même temps, le porte-parole du département d'État américain a fait savoir que les autres conditions sont les mêmes qu'auparavant : à savoir l'argent déposé ne peut être utilisé que pour des activités autorisées et tout transfert d'argent (transaction) doit être approuvé par le Trésor américain.

«  Les sanctions américaines contre l'Iran sont toujours appliquées. Nous sommes toujours en train d'examiner l'offre de gaz contre le pétrole de l'Irak, et nous soutenons l'indépendance énergétique de l'Irak », a-t-il dit.

Selon le rapport d'IRNA mardi soir, le Premier ministre irakien Mohammad Shia al-Soudani a annoncé lors d'une conférence de presse à Bagdad le transfert d'un milliard et 842 millions d'euros de la dette gazière de l'Iran avec la coordination du Trésor américain et a ajouté : « Une délégation composée de la Banque centrale et la Banque commerciale d'Irak se sont rendues à Oman pour se consulter sur le cadre du transfert de la dette de l'Iran vers Oman. Un déplacement qui s’effectue avec la coordination des États-Unis ».

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