Adhésion de l'Iran à l’OCS et aux BRICS : aucun lien direct avec le JCPOA (Téhéran)

Téhéran-IRNA- S’exprimant devant les journalistes ce mardi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré à propos de l'adhésion de l'Iran à l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) et aux BRICS (l'association qui unit la Russie, le Brésil, la Chine, l'Afrique du Sud et l'Inde) qu’il n’y avait aucun lien direct entre ces adhésion et les négociations sur le Plan global d’action conjointe sur le nucléaire iranien de 2015 (PGAC ou JCPOA selon son acronyme anglais).

« Notre adhésion à l’OCS s'est achevée il y a quelques jours et beaucoup de travails sont déjà à cet effet en cours dans les domaines politique, sécuritaire et commercial », a fait savoir le très haut diplomate iranien.

Selon le journaliste de l’IRNA pour la Politique étrangère, Hossein Amir-Abdollahian, le ministre des Affaires étrangères de notre pays, a déclaré devant les journalistes en marge de la conférence Iran-BRICS, ce mardi 8 août à Téhéran, concernant le rôle et l'importance des activités des journalistes : « Dans le monde d'aujourd'hui, la diplomatie officielle, sans la diplomatie médiatique est stérile. Vous, les journalistes, vous avez un rôle d'assistance et cet esprit de curiosité en vous est admirable ».

Concernant sa visite au Japon, AmirAbdollahian a déclaré : « Mon déplacement au Japon a été fait dans le cadre de notre regard vers l’Asie. Quant au gouvernement japonais, il est toujours intéressé à augmenter le volume des échanges entre Téhéran et Tokyo, et s'intéresse également à la question des négociations sur la levée des sanctions et a même proposé à cet effet quelques initiatives ».

S’agissant de l'adhésion de l'Iran à l’OCS et aux BRICS et son lien avec les négociations du JCPOA, il a souligné qu’il n’y avait pas de lien entre les deux questions. Notre adhésion à l’OCS a été aboutie il y a quelques jours et beaucoup de travails sont en cours à cet effet dans les domaines politique, sécuritaire et commercial. Concernant les BRICS, nous sommes au début. Du côté africain, il y a eu une initiative pour que les amis des BRICS puissent entrer dans ce groupe. Il y a moins de dix jours, M. Ahmadian, le secrétaire du Conseil suprême de la Sécurité nationale de la RII, a assisté à la réunion du Conseil de sécurité des membres du BRICS, et le président Raissi participera vers fin août au sommet des BRICS et à la réunion des BRICS+. Maintenant, les discussions portent sur les critères à prévoir pour l'admission de nouveaux membres et la question la plus importante est désormais la présence du président dans la composition des BRICS et BRICS+ ». 

Interrogé sur le mécanisme des groupes internationaux pour faire face aux sanctions, le ministre des Affaires étrangères a indiqué : « Les BRICS ont été formés dans une optique basée sur le multilatéralisme. Le monde est en transition et aujourd'hui le monde surmonte l'hégémonie américaine et l’OCS peut certainement introduire un mécanisme à cet effet. »

Il a ajouté : BRICS est en train de concevoir un mécanisme pour l'adhésion de nouveaux membres. Cela n'a pas encore été finalisé. J'ai parlé aux membres des BRICS (la Russie, le Brésil, la Chine, l'Afrique du Sud et l'Inde) pour que les pays qui se posent candidats aient plus de chances d'adhérer ». « A cette fin l'Iran utilisera toutes les opportunités d'adhésion », a-t-il insisté.

Enfin, s’agissant des allégations sur l'arrestation d’un cinquième ressortissant américain et l'échange de prisonniers entre Téhéran et Washington, le ministre des Affaires étrangères a noté : « Des messages ont été échangés via Oman et le Qatar depuis des mois, et à notre avis, c'est une question tout à fait humanitaire, et nous avons annoncé aux médiateurs que nous étions prêts à faire aboutir les pourparlers ».

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