Les premières manifestations ont eu lieu vendredi soir, après le décès d’un jeune homme qui était au volant d’un quad. Il a été tué par un policier d’une balle dans la tête dans l’après-midi à Oupeye, près de Liège.
La situation est délicate, notamment au vu de la mort récente de Nahel en France — abattu par un policier lors d’un contrôle similaire — qui a entraîné des manifestations dans toute la France, qui ont ensuite fait tache d’huile en Belgique, rapporte le site Euractiv.
L’incident s’est produit alors que deux policiers procédaient au contrôle du jeune homme, qui aurait eu une conduite imprudente. Ce dernier, connu de la justice selon les informations de Sud Info, aurait refusé d’obtempérer et renversé l’un des policiers.
Les manifestations se sont étendues à la commune voisine de Herstal et ont entraîné des dégâts matériels, touchant notamment des maisons, des magasins, des voitures, une école, des abribus et d’autres pièces de mobilier urbain. Les pompiers ont dû intervenir pour éteindre des incendies, et des cocktails Molotov ont également été utilisés contre la police. Aucun blessé n’est à déplorer à ce jour et une dizaine d’arrestations ont été effectuées.
Les autorités des deux communes restent vigilantes pour les prochaines nuits et ont pris des mesures de précaution. À Oupeye par exemple, les rassemblements de plus de quatre personnes sont interdits jusqu’à lundi prochain (28 août).
La nuit de dimanche à lundi, de nouveaux affrontements avec la police ont eu lieu, malgré les mesures. Serge Fillot (Parti socialiste), maire d’Oupeye, a confié à la RTBF que les opérations étaient à présent menées par des petits groupes de casseurs mobiles, qui tentaient d’attirer la police dans des guets-apens.
Une enquête a officiellement débuté ce lundi (21 août). « Rien, à ce stade, sur base de ce que nous savons, ne nous permet de remettre en cause la légitime défense », a confié à La Libre Anthony Turra, secrétaire permanent de la CSC Police, un organisme qui défend les intérêts des membres des forces de l’ordre.
Les deux policiers sont toujours hospitalisés, l’un parce qu’il a été renversé et a de multiples fractures, l’autre parce qu’il est en état de choc. Ils seront auditionnés lundi, tandis que le corps du jeune homme abattu sera autopsié.
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