Dans une lettre ouverte adressée à la première ministre, l’UNICEF critique la négligence du régime français dans le domaine de la lutte contre la non-scolarisation.
« Aujourd'hui, 4 septembre 2023, 11 997 900 élèves reprennent le chemin de l'école en France. Malheureusement, plusieurs milliers d'autres enfants en France n'ont pas cette chance. lls restent invisibilisés, laissés pour compte, exclus de l'école de la République. », annonce l’Organisation onusienne.
« L'éducation est un droit pour chaque enfant jusqu'à ses 18 ans, garanti par les articles 28 et 29 de la Convention internationale des Droits de l'Enfant. En juin dernier, le Comité des droits de l'enfant des Nations unies a une fois de plus rappelé la France à l'ordre à cet égard. ll l'exhorte à améliorer l'accessibilité et la qualité de l'éducation pour les enfants en situation défavorisée et marginalisée, notamment les enfants roms, les enfants migrants non accompagnés et les enfants vivant dans des logements précaires, qui rencontrent de nombreuses difficultés pour s'inscrire dans les écoles ordinaires. », ajoute UNICEF France.
En insistant sur l’injustice pédagogique en France et dans les colonies de l’outre-mer, l’Organisation onusienne souligne : « Les chiffres dont nous disposons sont particulièrement inquiétants : UNICEF France fait état de 10 000 enfants hors de l’école en Guyane, le taux de scolarisation des enfants de 6 à 13 ans y étant de 8 points inférieur à la moyenne de l'ensemble du territoire national. A Mayotte, la non-scolarisation des enfants entre 3 et 15 ans est entre 5 379 et 9 575 enfants. Les estimations des enfants non-scolarisés vivant dans les bidonvilles de France hexagonale sont, elles aussi, particulièrement imprécises. La DIHAL (Délégation interministérielle à l'hébergement et à l'accès au logement) faisait état en 2019 de 6 000 enfants vivant en bidonvilles et en squats dont 70% étaient non-scolarisés, en décrochage scolaire ou suivant une scolarité discontinue, soit 4200 enfants. »
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