Il s’agit d’un autre exemple où Washington a pris du brut iranien, affirmant que les navires violaient les sanctions américaines.
Selon des archives judiciaires récemment divulguées, des responsables américains ont déclaré avoir saisi le M/T Suez Rajan plus tôt cette année, alléguant qu'il transportait clandestinement du pétrole iranien vers la Chine.
Cette saisie du M/T Suez Rajan a eu lieu plus tôt cette année. L'Iran a ensuite saisi un pétrolier battant pavillon des Îles Marshall dans la mer d'Oman, transportant du pétrole koweïtien pour la deuxième plus grande société énergétique américaine.
Le pétrolier, baptisé Advantage Sweet, a également été impliqué dans un accident maritime avec un bateau de pêche iranien, faisant des blessés et des membres d'équipage portés disparus.
Après la collision, le pétrolier a tenté de fuir les lieux, une grave violation des lois internationales exigeant un traitement médical et des médicaments appropriés pour les marins blessés.
Depuis sa saisie initiale ce printemps, le M/T Suez Rajan est resté au large des côtes du Texas. L'Iran avait averti que Washington serait tenu responsable si la cargaison était déchargée, et aucune entreprise américaine n'a accepté de le faire en raison des craintes de représailles de la part de Téhéran.
Finalement, la société grecque qui gère le Rajan, Empire Navigation, a dépêché un autre navire pour achever le processus de déchargement.
Tout le carburant du M/T Suez Rajan, saisi par les États-Unis en avril près de l'Afrique australe et ancré au large des côtes du Texas en mai, a conduit le propriétaire grec à être accusé de contournement des sanctions. Le ministère américain de la Justice est resté silencieux sur l'opération jusqu'à ce que tout le pétrole ait été déchargé du navire. Les autorités américaines ont menacé de poursuivre Empire Navigation, l'opérateur grec du pétrolier, pour avoir transporté du pétrole brut iranien faisant l'objet de sanctions. Selon AP, Empire Navigation a désormais plaidé coupable de contrebande de pétrole brut iranien sanctionné et risque une amende de 2,4 millions de dollars.
En juillet, le commandant du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI), le contre-amiral Alireza Tangsiri, a averti que toute compagnie pétrolière déchargeant des centaines de milliers de barils de pétrole iranien saisi dans un pétrolier grec au large des côtes du Texas serait tenue pour responsable.
Les remarques de l'amiral Tangsiri interviennent à l'occasion de l'anniversaire de la confiscation par l'Iran d'un pétrolier battant pavillon britannique dans le détroit d'Ormuz en 2019, après que la Grande-Bretagne eut saisi un pétrolier iranien au large de Gibraltar.
Les États-Unis et leurs alliés ont saisi des cargaisons de pétrole iranien depuis leur retrait de l’accord nucléaire du JCPOA et la réimposition de sanctions contre l’Iran en 2018.
Votre commentaire