Selon le correspondant de l'IRNA, Matthew Miller, porte-parole du département d'État américain, s’exprimant lundi 11 septembre, heure locale, devant les journalistes, s’attarde sur l'accord d'échange de prisonniers entre Téhéran et Washington et déclare : « Le processus de libération des citoyens américains d'Iran se poursuit. Nous continuerons à œuvrer pour la libération totale des Américains emprisonnés en Iran ».
Le porte-parole du Département d'État américain a pourtant refusé de fournir plus de détails.
Plus tôt lundi, Nasser Kanaani, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, avait déclaré lors d'un point de presse à propos de l'échange de prisonniers entre l'Iran et les États-Unis sur la base de l'accord conclu entre les deux parties : « Nous sommes optimistes que la question de l’échange de prisonniers aboutira dans un avenir proche ».
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a poursuivi : « S’agissant des avoirs financiers bloqués de l'Iran, suite à une entente et au processus d'actions dont nous avons été témoins jusqu'à présent, nous espérons que ce transfert aura lieu dans les prochains jours et que la République islamique d’Iran aura pleinement accès à ses actifs.
Il a ajouté : « L'Iran peut acheter tous les biens non sanctionnés avec ses avoirs dégelés, et cela n'a rien à voir avec des questions telles que l'achat de médicaments et de nourriture qui ont été avancées par certains médias ».
Le processus du déblocage des avoirs de l'Iran et de l'échange de prisonniers entre Téhéran et Washington a été annoncé jeudi 10 août, après deux ans de pourparlers indirects entre les deux parties.
La porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, Adrienne Watson, a annoncé le 10 août : « Nous confirmons que l'Iran a libéré cinq Américains illégalement détenus et les a assignés à résidence. Bien qu’il s’agisse d’une mesure encourageante, ces ressortissants américains, parmi lesquels Siamak Namazi, Morad Tahbaz, Emad Sharqi et deux autres Américains qui ont souhaité garder l’anonymat, n’auraient jamais dû être arrêtés. »
Cette autorité de l’administration Joe Biden a ajouté : « Nous continuerons à suivre de près leur situation. Bien entendu, nous poursuivrons nos efforts jusqu’à ce qu’ils rentrent tous chez eux. D’ici là, les négociations pour leur sortie définitive sont toujours en cours et ces négociations sont sensibles. Par conséquent, nous aurons peu de détails sur leur statut d'assignation à résidence ou sur nos efforts pour obtenir leur libération. »
La délégation de la République islamique d'Iran auprès des Nations Unies a également confirmé la libération des prisonniers à double nationalité de la prison d'Evin à Téhéran le 10 août dans une interview avec le journaliste de l'IRNA et a déclaré : « Ce déplacement a été effectué dans le cadre d'un accord avec la médiation d'un pays tiers, afin que les parties libèrent et amnistient mutuellement les 5 prisonniers en question ».
Le ministère des Affaires étrangères de la République islamique d'Iran a annoncé dans un communiqué : « Le processus de libération de milliards de dollars des avoirs de la République islamique d'Iran, illégalement saisis en Corée du Sud par les États-Unis depuis plusieurs années, a été commencé. L'Iran a reçu la garantie nécessaire pour que la partie américaine respecte ses obligations à cet égard ».
Selon l’IRNA, à plus d'un an des élections présidentielles américaines de 2024, l'administration démocrate de Joe Biden, dont la popularité selon les sondages continue de diminuer, cherche des moyens de sortir des impasses qu'elle s'est créées dans le domaine de la politique étrangère, manière d'augmenter les chances de victoire de son parti.
Afin de sortir des impasses en matière de politique étrangère, l'actuel gouvernement démocrate américain a mis à l'ordre du jour l'approche « diplomatie, pression et dissuasion » afin de réduire autrement dit contrôler les tensions existantes et potentielles dans la région et à l'égard de la République islamique d'Iran jusqu'à la tenue des élections présidentielles de ce pays prévues en novembre 2024 pour.
Le secrétaire d'État américain Anthony Blinken a récemment annoncé aux journalistes que l'approche générale de Washington à l'égard de l'Iran était « la diplomatie, la pression et la dissuasion », mais des sources diplomatiques occidentales affirment que la Maison Blanche tente d'utiliser des « tactiques de contrôle des tensions » d’ici la tenue des élections du novembre 2024, manière d’assurer ses intérêts intéressés envers les questions liées à l’Iran et à la région.
Selon eux, à cet égard, la Maison Blanche tente de prendre des mesures et des accords limités afin de garantir les intérêts et les besoins du Parti démocrate dans l’objectif de de consolider la position des démocrates dans les prochaines élections contre les républicains.
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