Le département américain du Trésor a annoncé vendredi dans un communiqué de presse sur son site Internet que les interdictions visaient 29 personnes et entités en lien avec ce qu'il qualifiait de « répression violente des manifestations à l'échelle nationale » suite à la mort de Mahsa Amini, une Iranienne d'origine kurde qui a perdu la vie en garde à vue dans la capitale Téhéran en septembre de l'année dernière.
Les sanctions ont été imposées contre 18 hauts membres des forces de sécurité iraniennes, du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) et de la police, ainsi que contre le chef de l'Organisation des prisons iraniennes.
Les interdictions ont également été imposées à trois personnes et à une entreprise liées au ministère iranien des télécommunications.
La chaîne d'information Press TV, basée à Téhéran, ainsi que les deux médias Fars News et Tasnim ainsi que trois de leurs hauts responsables ont également été visés par des sanctions.
Les dernières sanctions constituent la 13e série de désignations du Trésor américain en lien avec les émeutes soutenues par l’étranger qui ont commencé en septembre dernier.
Les sanctions gèlent les avoirs américains des personnes et des entreprises ciblées et interdisent aux Américains de traiter avec elles.
Les nouvelles sanctions américaines interviennent deux jours après que le gouvernement australien a imposé des interdictions à un certain nombre de personnes et d'entités iraniennes, dont Press TV, dans le cadre d'une nouvelle attaque menée par l'Occident contre la liberté d'expression en Iran.
Les mesures restrictives, notamment des sanctions financières et des interdictions de voyager, visaient quatre personnes et trois entités pour ce que Canberra qualifiait de « violations des droits humains » en Iran.
Le gouvernement britannique a également ajouté vendredi cinq désignations à sa liste de sanctions contre l’Iran, ciblant quatre individus et une entité commerciale pour ce qu’il considère comme des violations des « droits de l’homme ».
Parmi les personnes ciblées figuraient le porte-parole de la police iranienne, le général Saeed Montazer-al-Mahdi, et le maire de Téhéran, Alireza Zakani.
Vendredi également, l'Union européenne a ajouté quatre responsables iraniens et six entités à sa liste de sanctions pour marquer l'anniversaire des émeutes.
Le bloc de 27 pays a déjà imposé des interdictions de visa et des gels d’avoirs à environ 170 personnes, entreprises et agences iraniennes, accusées de « violation des droits ».
Parmi les quatre responsables visés figuraient un commandant du CGRI, deux chefs de la police régionale et un directeur de prison.
L'agence de presse Tasnim, quatre prisons et le Conseil suprême du cyberespace iranien ont également été placés sur la liste noire.
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