Selon l’IRNA citant vendredi soir l'agence de presse russe Tass,Maria Zakharova, a réagi aux récentes déclarations du responsable de la politique étrangère de l'UE Josep Borrell et a déclaré : « Nous condamnons fermement la décision de la Troika européenne (l'Angleterre, l'Allemagne et la France) de violer délibérément le JCPOA et la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU qui l’endosse ».
Elle a ajouté : « Cette décision a été annoncée en raison de la colère des Européens et cela intervient exactement au moment où certaines conditions ont été créées pour la « relance du JCPOA » grâce aux progrès du dialogue indirect entre l'Iran et les États-Unis ».
Zakharova a souligné : « Nous demandons vivement aux parties européennes du JCPOA de changer immédiatement de voie destructrice et de se conformer pleinement à leurs obligations internationales en respectant strictement à la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU ».
« Nous pensons que les décisions illégales et prises uniquement sur la base des considérations de certains pays au niveau national ne peuvent pas avoir de conséquences juridiques pour d'autres pays. Nous condamnons l’imposition néfastes des sanctions unilatérales et leur mise en œuvre. Ces sanctions unilatérales sont une vilaine manifestation contre l’ordre mondial fondé sur le droit promu par l’Occident », a déploré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
Pour un autre diplomate de haut rang russe, la réticence de l'Occident à lever les sanctions contre l'Iran rend difficile la relance du JCPOA
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov a déclaré vendredi 15 septembre aux journalistes que la réticence du Royaume-Uni, de l'Allemagne et de la France à lever les sanctions contre l'Iran rendait la perspective d'une revitalisation du JCPOA extrêmement lointaine et difficile.
Selon l’IRNA citant toujours l’agence TAAS, le vice-ministre russe des Affaires étrangères a ajouté : « L'Union européenne n'a fait aucune tentative pour discuter avec la Russie (signataire du JCPOA) du régime de sanctions contre l'Iran ».
Plus tôt, Josep Borrell, responsable de la politique étrangère de l'Union européenne, a déclaré qu'il prévoyait de consulter toutes les parties au JCPOA, y compris la Russie, au sujet des sanctions contre Téhéran.
Ryabkov a déclaré : « Je ne sais pas ce que prévoit le responsable de la politique étrangère de l'UE ; Aucun effort n’a été fait pour organiser des négociations sur cette question en marge de la réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies prévue cette semaine à New York. »
Tout en critiquant les pays européens membres du JCPOA, il a déclaré : « Les ministres des Affaires étrangères de trois pays, la France, l'Allemagne et l'Angleterre, ont annoncé qu'ils n'avaient pas l'intention de tenir leurs engagements liés la résolution 2231 de l'ONU. Ils ont l'intention de maintenir les restrictions temporaires imposées dans cette résolution sur certains éléments du programme de missiles iranien et sur certains autres aspects dans le cadre de leurs lois nationales. Cette décision écarte grandement la perspective d’une revitalisation du JCPOA ».
Le négociateur pour le nucléaire iranien et le vice-ministre russe des Affaires étrangères a poursuivi : « Premièrement, ce sont les États-Unis qui ont violé la résolution 2231 en se retirant unilatéralement du JCPOA en 2018, et maintenant ce sont les mêmes Européens, qui juraient constamment être fidèles au Pacte mais qui ont pratiquement pris le chemin de la violation des lois internationales ».
« Le tristement célèbre ordre occidental fondé sur le droit à l’occidentale les paralyse et les rend incapables de prendre des décisions », a déploré le diplomate russe.
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