Selon Le Monde, les autorités algériennes ont demandé aux responsables des établissements privés de ne plus enseigner les matières comme dans l’Hexagone sous peine de sanction.
Jusqu’à cette rentrée, certaines écoles privées – l’Algérie en compte 586, selon un chiffre avancé par le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed, en 2021 – pouvaient en effet proposer aux élèves de suivre le programme français en plus du cursus national obligatoire en arabe. Mais Alger met fin à ce double programme.
Et alors que l’influence économique et politique de la France diminue dans toute l’Afrique, l’Algérie fait partie d’une liste plus longue de pays en transition progressive vers l’anglais comme principale langue étrangère, souligne l’édition francophone de la chaîne Almanar citant Les Nouvelles du monde.
Cette année, le Mali voisin a modifié sa constitution pour supprimer le français de sa liste de langues officielles et le Maroc a rendu les cours d’anglais obligatoires dans les lycées.
L’Algérie compte plus de francophones que tous les pays sauf deux : la France elle-même et la République démocratique du Congo. Près de 15 millions des 44 millions d’habitants du pays le parlent, selon l’Organisation internationale de la langue française.
L’interdiction soudaine du programme français dans les établissements privés est un symptôme des tensions entre Paris et Alger, admet le quotidien français Le Monde.
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