5 oct. 2023, 12:15
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Un étudiant sur deux saute un repas ; Macron veut détruire l’Université publique en France

Téhéran (IRNA)- L'université publique est plus que jamais en crise en cette rentrée 2023. Macron a annoncé de nouvelles coupes budgétaires et menace de supprimer des filières. Tout un projet pour accélérer l'université néolibérale et la rapprocher des besoins des entreprises.


Un article du site « Révoltions Permanente » étudie le plan du régime Macronie en vue de détruire le système de l’Université publique en France.


Cette rentrée où des milliers de jeunes se retrouvent sans université coïncide aussi avec une aggravation de la misère étudiante. Plusieurs enquêtes sorties par l’association COP1 révèlent une situation particulièrement dramatique avec un étudiant sur deux qui saute un repas, ne se chauffera pas cet hiver, ne se soigne pas, auquel s’ajoute une crise du logement que nous évoquions il y a peu. Avec des conditions de vie à ce point dégradées pour les étudiants précaires, on ne peut qu’imaginer leurs difficultés pour suivre leurs études, les plaçant dès lors en première ligne face au renforcement de la pression scolaire et de la sélection.

Pas d’allocation étudiante en vue : Macron déterminé à attaquer la jeunesse sans concessions

Une situation de précarité généralisée qui alarme jusqu’aux présidences d’université. Une tribune publiée dans Le Monde le 19 septembre dernier par quatorze présidents d’université, notamment de facs très sélectives comme Paris 1, Sorbonne Université ou Paris-Cité, demandent la mise en place d’une « allocation d’études pour tous les étudiants » pour « les libérer d’un fardeau qui affecte tant leur réussite que leur santé ». 

Dans un contexte de précarité étudiante forte et alors que Macron ouvrait la voie l’année dernière à l’augmentation des frais d’inscription, le message est clair : pour faire des études, il faut avoir des moyens.

En parallèle, après la loi ORE sur Parcoursup puis TrouverMonMaster, Macron et ses ministres envisagent une nouvelle série d’attaques contre l’université publique. En effet, la rentrée universitaire a été marquée d’une part par des menaces de coupe budgétaire et de l’autre par des déclarations gouvernementales dessinant des réformes d’ampleur de l’université. Dans les deux cas, ces décisions auront pour conséquence une augmentation toujours plus importante de la sélection.

Des annonces d’austérité pour toujours plus restreindre l’accès à l’université
Le gouvernement a en effet été clair en cette rentrée : il prépare une nouvelle cure d’austérité pour les facs. Le 8 septembre dernier, Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur, annonçait aux présidences d’université la recherche d’un milliard d’euros dans les budgets, pour contribuer à l’effort de réduction de la dette. Ces annonces suivaient alors l’invitation faite aux universités de se serrer la ceinture.

De fait, les annonces de Macron sont en décalage complet avec la réalité et la sous-dotation des universités : chaque étudiant a en effet en tête les bâtiments vétustes, le manque de chauffage l’hiver, les personnels en sous-effectifs, le recours massif à des contractuels et travailleurs précaires qui domine à l’université. Surtout, ces annonces cyniques servent à appuyer la menace de nouvelles restrictions de places, conséquence du recul d’argent alloué aux universités. Alors que le nombre d’étudiants sans affectation atteint des records, le gouvernement entend accélérer la casse de l’université.

Des facs "d’élites" dans les grandes villes et des facs de seconde zone dans les plus petites : un nouveau saut dans l’université néolibérale ?

Ce que la présidence nous propose en réalité, c'est qu’elle va continuer à fermer les portes de l’Université, de supprimer des places et des emplois, et de nous soumettre toujours plus au privé. 

Ainsi, ces coupes budgétaires vont encore réduire le nombre de places à l’université et donc accroître la sélection sociale, mais cela va aussi de fait réduire le nombre d’enseignants, de personnels et risque d’entraîner la fermeture de formations.

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