8 oct. 2023, 09:57
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France : Un proche de Macron accusé dans la vente des logiciels espions 

Téhéran (IRNA)- Une enquête de Mediapart dévoile que les sociétés Nexa et Intellexa vendent des logiciels espions. Au cœur de ce marché, un proche de Macron.

L’enquête, qui a duré un an et qui a été menée par le European Investigative Collaborations (EIC), un partenariat regroupant une bonne dizaine de médias (comme Mediapart), avec l’assistance technique du Security Lab d’Amnesty International, qui a analysé des informations techniques obtenues par l’EIC. Le Security Lab a effectué de son côté et de façon tout aussi indépendante des recherches dont les résultats seront rendus publics au cours des prochains jours, dans le cadre de l’enquête sur les Predator files.

Les entreprises mercenaires de surveillance comme l’alliance Intellexa continuent de vendre leur marchandise, et d’engranger des profits qui se chiffrent en millions, aux dépens de droits humains et presque en toute impunité, rapporte Amnesty International.

Le groupe Intellexa produit le logiciel espion Predator et se présente comme étant « une entreprise réglementée et basée dans l’UE ». Il a été créé en 2018 par Tal Dilian, un ancien militaire israélien, et plusieurs de ses associés, et est contrôlé par la holding Thalestris, qui est basée en Irlande. L’alliance Intellexa rassemble le groupe Intellexa et les entreprises du groupe Nexa, qui menait ses activités principalement en France.

Le rôle des Israéliens dans la vente des logiciels d’espionnage aux régimes autoritaires est déjà connu, surtout après le scandale de l’affaire Pegasus. Mais ce qui est plus remarquable dans l’affaire de « Predator files », c’est le rôle de médiateur d’Alexandre Benalla, un ancien proche de Macron, dans la réalisation de ce marché. 

Selon nos confrères, la société Nexa, «fleuron tricolore du matériel de surveillance», aurait bénéficié d’un accès direct à Emmanuel Macron, et aurait fait appel à son ancien conseiller Alexandre Benalla comme intermédiaire, souligne Le Capital.


En juin et juillet 2021, deux juges d'instruction avaient demandé au Parquet national antiterroriste (Pnat) d'élargir l'information judiciaire en cours sur Nexa à des soupçons de complicité de torture.

Mediapart a évoqué dans un article publié jeudi un possible contrat pour des matériels de surveillance dans lequel Alexandre Benalla, membre du cercle rapproché d'Emmanuel Macron pendant son premier mandat, aurait pu jouer un rôle d'intermédiaire.

Le site Insoumission indique que les enquêteurs ont saisi, lors des perquisitions, un carnet dans le bureau d'un dirigeant de Nexa attestant de rendez-vous au printemps 2018 entre les cadres de l'entreprise et des responsables de l'Elysée, dont Emmanuel Macron.

Puis Mediapart affirme qu'à partir de 2020, Alexandre Benalla a aidé Nexa dans ses campagnes commerciales « qui tentait de vendre le puissant logiciel espion Predator». 

Nexa fait l'objet d'une information judiciaire à Paris, accusée d'avoir vendu du matériel de cybersurveillance à un régime de l’Afrique du Nord qui lui aurait permis de traquer des opposants.

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