À l'appel de sept organisations étudiantes et syndicales, près de 400 personnes sont réunies hier à l'université du Mirail (Toulouse) en solidarité avec le peuple palestinien, et pour revendiquer la fin des bombardements à Gaza.
Alors que toutes les initiatives en solidarité avec la Palestine sont criminalisées et interdites, plus de 400 personnes se sont réunies mercredi midi sur la fac du Mirail à Toulouse sous les slogans : « Palestine Vivra, Palestine Vaincra ! » et « Gaza, Gaza, le Mirail est avec toi ! ».
Sur le parvis de la fac, une foule compacte composée de différentes organisations de soutien au peuple palestinien, de nombreux étudiants et personnels de la fac ainsi que d’habitants des quartiers voisins de la fac ont dénoncé le massacre colonial en cours et le soutien de la France à celui-ci, rapporte le site d’opposition Révolution Permanente.
Les étudiants français se sont rassemblés pour défendre le droit à soutenir le peuple Palestinien face aux massacres en cours, revendiquer l’arrêt des bombardements sur Gaza et dire non à l’intervention terrestre de l’armée israélienne qui se prépare.
Alors que les bombardements s’intensifient sur Gaza, tuant hier plus de 500 personnes lors de frappes sur un hôpital et une école de l’ONU, les chants en soutien au peuple Palestinien et condamnant le massacre en cours ont envahi le devant de la fac.
« Depuis plusieurs années, c’est Israël qui agresse les Palestiniens comme dans le camp de réfugiés de Jénine. Aujourd’hui, c’est un véritable massacre », explique une étudiante mobilisée.
Alberta, militante au Poing Levé et à Révolution Permanente, rappelle : « Aujourd’hui, on parle du déplacement forcé de plusieurs dizaines de milliers de personnes, de bombardements incessants d’écoles et d’hôpitaux. En une semaine, il y a plus de 3000 palestiniens qui ont été tués ».
« Je pense que c’est important que nous soyons là. Félicitation pour le rassemblement, c’est le premier rassemblement qui n’est pas interdit pour Toulouse, et ça c’est quand même une première victoire », a salué Bernard, qui parlait au nom de plusieurs organisations de défense du peuple Palestinien.
Le maire de la ville, jumelée avec Tel-Aviv, ainsi que la préfecture, sont en effet particulièrement à l’offensive contre toute expression de solidarité avec la Palestine.
« Le maire de Toulouse a interdit la réunion qui se tenait à l’Utopia Borderouge. Le cinéma a été encerclé par 10 cars de CRS et la police est venue vérifier dans le cinéma qu’on ne faisait pas passer un film sur la Palestine », explique ainsi Bernard.
Mardi, la préfecture faisait interdire la marche en hommage aux massacres policiers du 17 octobre, sous prétexte qu’elle pourrait donner lieu à des manifestations de soutien à la Palestine.
Ce rassemblement représente dès lors un véritable pied de nez à cette politique répressive et profondément antidémocratique. « Aujourd’hui, on leur montre que ce n’est pas à eux de décider si on est solidaires de la Palestine ou pas ! On leur montre qu’on est nombreux à ne pas pouvoir rester silencieux face à un massacre colonial qu’Israël est en train d’opérer » explique ainsi Alberta pour Le Poing Levé.
« Le message est clair : ce n’est pas à Darmanin de décider quand on manifeste ou pas ! »
Une première démonstration qui doit servir de point d’appui pour faire face aux interdictions de manifester, dissolutions et autres poursuites pour avoir osé défendre la cause du peuple palestinien. « On a intérêt à rester unis, à prendre la rue et à travailler dans l’unité », explique ainsi Bernard.
Mais ce rassemblement montre également que face à l’autoritarisme du gouvernement et de ses relais locaux prêts à tout pour couvrir le massacre colonial en cours, le mouvement étudiant a un rôle central à jouer, ajoute la Révolution Permanente.
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