Dans un article publié sur le site Insoumission, le parti d’opposition LFI a dévoilé le rôle du régime Macronie dans les crimes de l’entité sioniste dans la bande de Gaza.
Alors que l’ONU alerte sur le risque d’un « nettoyage ethnique » à Gaza, Emmanuel Macron n’a toujours pas appelé au cessez-le-feu immédiat au Proche-Orient. La France a même voté contre au conseil de sécurité de l’ONU lundi 16 octobre.
Le même silence complice et coupable du pouvoir en place s’applique pour les ventes d’armes de la France à Israël. Concrètement, la France a vendu pour 111 millions d’euros d’armes à Israël depuis 2017, dont 15,3 millions en 2022. Ce sont les chiffres du dernier rapport du ministère des Armées sur les exportations d’armement de la France, publié en septembre 2023. Bombes, torpilles, matériel de conduite de tir, charges explosives, fusils d’assaut, les matériels de guerre français équipent de fait, en partie, l’armée israélienne.
9,151 millions d’euros d’armements français ont été autorisés pour exportation vers Israël en 2022 en ce qui concerne les « bombes, torpilles, roquettes, missiles, autres dispositifs et charges explosifs et matériels et accessoires connexes comme suit et leurs composants spécialement ». Bombes auxquelles s’ajoutent également du matériel de conduite de tir d’après le rapport.
Participent-elles directement des massacres et si oui, à quel niveau d’intensité ? Les bombes aériennes de l’armée israélienne qui pleuvent à raison d’une toutes les 30 secondes sur Gaza sont-elles en partie made in France ? Qu’en disent les partisans d’un « soutien inconditionnel » à l’Israël ? La France va-t-elle suspendre ses ventes d’armes à un régime qui multiplie les crimes de guerre sur 2,5 millions de Palestiniens ? Selon les chiffres du rapport, la France est le premier fournisseur européen d’armements à Israël, et enregistre ainsi un sinistre et morbide record.
La France a pourtant ratifié le Traité sur le Commerce des Armes (TCA) des Nations Unies qui interdit toute vente lorsque les armes sont susceptibles d’être utilisées contre des civils ou en cas de risque de violation de la Convention de Genève de 1949. De fait, le Gouvernement d’Emmanuel Macron viole déjà directement les obligations internationales de la France en plus de la salir continuellement sur la scène internationale. L’Insoumission.fr a mené l’enquête pour ce qui s’annonce être un nouveau scandale d’État doublé d’une nouvelle honte internationale pour les autorités françaises alignées sur le régime d’extrême-droite israélien.
Toutes ces livraisons ont été faites en totale connaissance de cause par les autorités françaises de la situation entre Israël et la Palestine, des colonies illégales et des autres violations à répétition du droit international. Toutes ces livraisons ont aussi été opérées en connaissance des crimes de guerre commis en 2009 lors de l’opération Plomb Durci. Les autorités françaises jettent ainsi l’opprobre sur le pays. Elles rendent la France coupable de violer ses engagements internationaux, en lui faisant parler la langue de la poudre à canon plutôt que celle de la paix.
Pour Benoit Muracciole, président de l’association ASER, (Action Sécurité Éthique Républicain) ces transferts d’armes vers Israël « pourraient participer ou faciliter de graves violations des droits de l’Homme, des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité ou des génocides ».
Le président de l’association sonne l’alerte : « il est urgent d’arrêter les transferts d’armes vers Israël ». A quand l’arrêt immédiat des transferts d’armements ? Comment est-il concevable que les autorités françaises aient permis de telles exportations les années précédentes au regard de la situation géopolitique sur place ?
Votre commentaire