C'est une révélation du journal d'investigation Mediapart. Agnès Firmin Le Bodo, ministre de la Santé par intérim après la démission de Stéphane Rousseau, est sous le coup d'une enquête préliminaire depuis plusieurs mois. En cause : des cadeaux qu'elle aurait reçus d'un laboratoire alors qu'elle était pharmacienne, et qu'elle n'aurait pas déclarés, rapporte RFI.
Des montres, des téléphones, ... ou bien encore des coffrets pour partir en week-end... Au total, selon Mediapart, Agnès Firmin Le Bodo aurait reçu 20 000 euros de cadeaux des laboratoires Urgo, de 2015 à 2020. Elle était alors pharmacienne au Havre. De coûteux présents qu'elle n'aurait déclarés ni à l'Assemblée nationale où elle est élue en 2017, ni à l'Ordre des pharmaciens, alors que la loi l'y oblige pourtant.
Le groupe pharmaceutique Urgo a été condamné en janvier 2023 pour avoir offert 55 millions d'euros de cadeaux à des pharmaciens partout en France. En échange, ces derniers commandaient bien évidemment des produits Urgo et surtout renonçaient à des remises commerciales. Un système qui permettait à l'entreprise et aux professionnels de santé de s'enrichir sur le dos des patients.
La justice s'intéresse désormais aux milliers de pharmaciens qui en ont profité. La ministre de la Santé a reconnu faire l'objet d'une enquête et déclare réserver ses explications aux autorités. Elle devrait être convoquée en janvier 2024.
Agnès Firmin Le Bodo vient de remplacer Stéphane Rousseau qui a démissionné pour protester contre la Loi immigration imposée par le régime Macronie.
Votre commentaire