Le départ de plusieurs centaines de soldats est planifié dans les mois à venir au Gabon, au Sénégal et surtout en Côte d’Ivoire. Paris et Washington pourraient par ailleurs renforcer leur coopération dans la région, annonce Le Monde.
Au terme d’âpres discussions, le chef de l’Etat a fini par se prononcer sur l’avenir des trois bases françaises installées sur les côtes d’Afrique de l’Ouest. Alors que les armées étaient suspendues, depuis de longs mois, aux arbitrages de l’Elysée, Emmanuel Macron a, selon nos informations, décidé une réduction drastique des effectifs militaires au Gabon, au Sénégal et en Côte d’Ivoire, lors d’un conseil de défense, qui s’est tenu mi-décembre 2023.
A ce stade, le nombre précis de soldats français devant être maintenus dans ces bases de Libreville (Gabon), de Dakar (Sénégal), et d’Abidjan (Côte d’Ivoire) n’est pas gravé dans le marbre. Mais, à l’état-major de l’armée de terre, principal concerné par ces baisses d’effectif, la réduction envisagée est dans tous les cas importante : seule une centaine de postes, principalement dévolus aux fonctions de soutien, seront conservés de façon permanente dans chacune des trois villes, selon le scénario maximaliste envisagé.
Pour les bases de Libreville et de Dakar, qui accueillaient, ces derniers mois encore, officiellement, 350 militaires chacune, et pour Abidjan, nœud logistique de la France pour ses opérations au Sahel, qui hébergeait environ 950 soldats, cette baisse des effectifs s’annonce comme un tournant. Le chef de l’Etat n’a cependant pas décidé leur fermeture – un temps envisagée. A l’inverse, la présence française à Djibouti et au Tchad (1 500 soldats à chaque fois) demeure inchangée.
La présence militaire française en Afrique s’approche de sa fin.
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