Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a averti une nouvelle phase du génocide israélien de la nation palestinienne.
Amirabdollahian a noté : Conformément à mes lettres précédentes concernant l’invasion génocidaire de la bande de Gaza par le régime occupant israélien, Je me sens obligé de souligner, une fois de plus, la responsabilité des Nations Unies d’agir rapidement et résolument afin de mettre fin à de nouveaux massacres du peuple palestinien. Le nombre élevé de personnes innocentes tuées et blessées ainsi que l'intensité des démolitions à Gaza au cours des 4 derniers mois d'attaques incessantes contre Gaza sont la preuve visible d'un complot prémédité visant à exterminer une nation entière, notamment par son expulsion forcée hors de la Palestine occupée. Au 18 février 2024, près de 30 000 Palestiniens, pour la plupart de jeunes enfants et des femmes, sont brutalement tués tandis que plus de 7 000 personnes restent ensevelies sous les bâtiments effondrés et plus de 60 000 sont blessées. La vengeance génocidaire d’Israël n’a épargné personne vivant en Palestine occupée, puisque plus de 85 journalistes et plus de 135 travailleurs humanitaires de l’UNRWA sont également brutalement pris pour cibles. Le régime occupant a combiné ses opérations militaires aveugles avec une cruelle campagne de famine en privant délibérément les habitants de Gaza de nourriture, d’eau, d’aide humanitaire et d’autres ressources essentielles et en rendant Gaza invivable afin de forcer les Palestiniens à quitter Gaza.On peut difficilement qualifier cela d’autre chose que de « génocide ».
Amirabdollahian a précisé que : Plus de 1,5 million de personnes, pour la plupart déplacées, ont déjà été regroupées dans la petite ville de Rafah, au sud. « Une offensive totale contre la ville serait dévastatrice pour les 1,5 millions de civils palestiniens qui sont déjà au bord de la survie », comme vous l'avez dit à juste titre récemment. La communauté internationale ne doit pas permettre qu’un tel carnage se produise. Toute offensive militaire sur Rafah serait sans aucun doute considérée comme une nouvelle phase du génocide israélien contre la nation palestinienne.
Il est impératif que le système des Nations Unies assume ses responsabilités en cette période critique et évite de nouvelles atrocités massives contre les Palestiniens réfugiés à Rafah, a insisté le ministre iranien.
Comme l'a prévenu le Bureau du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien de l'Assemblée générale dans son communiqué de presse du 14 février, toute incursion militaire à Rafah mettra en danger la vie d'innombrables civils, dont beaucoup sont des femmes et environ 600 000 personnes et violerait également l’ordonnance de la Cour du 26 janvier 2024 rendue dans le contexte de la convention sur le génocide, a ajouté Amirabdollahian.
Le système des Nations Unies et la communauté internationale doivent agir de manière unie pour exiger un arrêt immédiat et permanent des atrocités contre les Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie ainsi qu'une fin immédiate au déplacement forcé du peuple palestinien et à son accès sans entrave à l'aide humanitaire. Tous les États ont le devoir juridique et moral de mettre fin et de prévenir le génocide de la nation palestinienne. L’ONU exhortera tous ses États membres à s’abstenir de collaborer avec le régime agresseur occupant, ce qui constituerait leur complicité dans la commission des crimes les plus graves de portée internationale et engagerait leur responsabilité internationale, a souligné le chef de la diplomatie iranienne dans sa lettre.
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