La mise en œuvre du JCPOA dépend des actions spécifiques de l'Occident (Ambassadeur d'Iran)

Londres - IRNA - L'ambassadeur d’Iran et son représentant permanent auprès des organisations internationales basées à Vienne a déclaré lors de la réunion trimestrielle du Conseil des gouverneurs ce jeudi que la reprise de la mise en œuvre de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien est dans l'attente d'actions concrètes de la part des États-Unis et de la Troïka européenne (France, Royaume-Uni et l’Allemagne).

Selon le rapport de l'IRNA publié jeudi 7 mars, Mohsen Naziri Asl, expliquant comment se sont déroulées les négociations de Vienne, a déclaré : « L'Iran et d'autres membres du JCPOA ont entamé des négociations suite à la volonté des États-Unis de revenir à l'accord et de lever les sanctions illégales en vertu duquel les États-Unis reviennent au JCPOA (acronyme anglais du Plan global d’action conjoint ou PJAC ) et mettent en œuvre leurs obligations dans le cadre de cet accord multilatérale.

Il a ajouté : Ces négociations longues et laborieuses n'ont pas abouti, principalement à cause du manque de volonté politique et de détermination des États-Unis.

L'ambassadeur de notre pays a souligné les déclarations des responsables américains sur le retrait du JCPOA de l'ordre du jour de la Maison Blanche et a ajouté : Il est très préoccupant que certains autres participants à cet accord aient fermé les yeux sur cette décision tout à fait irresponsable. Cette question montre que les mauvais calculs et l’agenda politique limité d’un pays précis prévalent sur les efforts visant à reprendre la mise en œuvre du JCPOA.

Déclarant que l'Iran a parlé de bonne foi lors des négociations de Vienne et a montré son sérieux pour finaliser l'accord, M.Naziri a critiqué le comportement contradictoire des parties occidentales et a déclaré : « La communauté internationale attend maintenant une action concrète au lieu des déclarations politiques des États-Unis et la Troïka. »

Or, selon lui, « ils n'ont pas encore clarifié leur position et, en faisant des déclarations contradictoires, ils cachent les faits liés à leur refus d'adhérer aux engagements du JCPOA tenus envers l’Iran».

L'ambassadeur de notre pays a souligné : « La République islamique d'Iran est prête à remplir ses obligations en vertu de cet accord avec la pleine mise en œuvre du JCPOA par toutes les parties. »

Il convient de noter que les négociations pour la reprise du JCPOA se sont déroulées à Vienne en huit tours avec la présence de représentants du groupe 4+1 (la Chine, la Russie, la France, le Royaume-Unis+ l’Allemagne), de l'Union européenne et de l'Iran. La délégation américaine était également indirectement présente aux pourparlers. Cependant, les négociations restent inachevées pour diverses raisons dont les comportements contradictoires, les retards dans la prise de décision, les extravagances et de nouveaux désidératas des États-Unis. »

En fait, l'expérience a montré que malgré les déclarations en faveur d’une volonté diplomatique, la Maison Blanche n'a pas la volonté nécessaire pour prendre la décision de revenir au JCPOA et de compenser l'échec de la politique de l'administration de l'ancien président américain Donald Trump contre l'Iran.

Et ce, alors que l’Iran, en tant que pays responsable, a toujours déclaré qu’il était prêt à conclure un accord stable et fiable qui lèverait les sanctions de manière garantie et ne resterait pas un levier de pression à utiliser contre l’Iran à l’avenir.

Le président Ebrahim Raissi, a déclaré à cet égard que si le comportement de l'Occident vis-à-vis de l'Iran était corrigé, les négociations se poursuivraient et aboutiraient à des résultats tangibles.

L’Iran a également souligné que la déclaration du 4 mars ne remplace pas l'accord global sur les sauvegardes.

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