Depuis le commencement de la mobilisation des étudiants français à Sciences Po, le parti LR bombarde les jeunes manifestants avec des accusations sans fondement dans le cadre d’une fausse étiquette d'« islamo-gauchiste ».
Sur le plateau de France info, Pierre-Henri Dumont, député des Républicains, a condamné le mouvement universitaire anti-Israël en les accusant d’être manipulés par LFI.
« Ce soir devant @sciencespo afin de dénoncer les agissements d’une minorité d’extrême-gauche flirtant avec l’antisémitisme. Honte à la direction provisoire qui s’est couchée devant les revendications de la minorité bloquante. J’appelle ce soir à la mise sous tutelle de l’école. », a écrit ce député du Pas-de-Calais sur sa page X.
Mais ces gestes islamophobes et anti-Palestine ne sont pas nouveaux chez les Républicains.
En mars, l’ex-candidate du parti Les Républicains avait déjà changé le nom d’un établissement scolaire nommé en faveur d’Angela-Davis à cause des positions pro-palestiniennes de cette activiste noire américaine.
Encore en mars, Mme. Pécresse porte plainte contre Urgence Palestine.
En décembre 2023, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a pris la décision de reprendre à El Rhazoui le prix Simone-Veil accordé en 2019. Elle a précisé sur son compte X, « ce prix est décerné chaque année par la Région Île-de-France à une femme francilienne particulièrement méritante, qui incarne l'héritage de Simone Veil ».
Fin 2023, la région Ile-de-France a été plongée dans la tourmente après avoir envoyé une aide de 125 000 euros à l’association israélienne intitulée Latet, souligne le JDD.
La nature des activités de Latet consiste à « aider au peuple d’Israël et aux forces de sécurité sur la ligne de front », comme l’explique l’association sioniste sur son site.
Et maintenant, en avril 2024, la région Ile-de-France «suspend» ses financements à destination de Sciences Po, théâtre d'une mobilisation pro-Gaza sous tension, «tant que la sérénité et la sécurité ne seront pas rétablies», a annoncé lundi la présidente LR Valérie Pécresse. «Une minorité de radicalisés appelant à la haine antisémite, et instrumentalisés par la LFI et ses alliés islamo-gauchistes, ne peuvent pas dicter leur loi à l'ensemble de la communauté éducative», accuse la présidente de droite sur X. Vendredi, une journée de blocage et de mobilisation, émaillée de tensions, s'est tenue à Sciences Po Paris, en présence de plusieurs députés LFI, rapporte Le Monde.
Lundi, les forces de l’ordre ont pénétré dans la Sorbonne pour évacuer des activistes pro-Palestine qui avaient installé des tentes à l’intérieur de ces bâtiments universitaires.
Le soutien régional à la prestigieuse école comprend un million d’euros « prévu pour 2024 dans le cadre du CPER [contrat de plan État-région] », a précisé à l’AFP l’entourage de Pécresse.
Mais pourquoi cette perdante à la présidentielle 2022 est tellement sévère dans ces punitions anti-islamiques ?
Valérie Pécresse, éliminée au premier tour, a obtenu seulement 4,78% des voix.
Une tentative peut-être pour sauver sa vie politique.
Comme en 2017 avec François Fillon, qui avait obtenu 20% des voix, le principal parti de la droite républicaine a perdu un autre teste électoral, un échec qui dévoile la chute libre des Républicains.
Éric Ciotti essaie de sauver le parti LR en multipliant des tacles anti-Islam et anti-Migration au sein de l’Assemblée nationale et du Sénat, en prenant les mêmes slogans que La Reconquête et du RN. Leur objectif : attirer les électeurs de l’Extrême-droite.
Selon Le Parisien, les Républicains doivent dévoiler les dix premiers noms de leur liste pour les européennes ce mardi.
Selon les sondages, la liste des Républicains conduite par François-Xavier Bellamy est quatrième avec seulement 8% des intentions des votes. Les partis droitistes instrumentalisent le débat sur la Palestine pour attirer les électeurs islamophobes.
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