Transit énergétique au Moyen-Orient : La position géopolitique de l'Iran

Téhéran - IRNA - Lors d'une réunion avec le secrétaire général de la GECF (Forum des pays exportateurs du gaz), évoquant la situation géopolitique du monde et les conditions particulières des marchés du gaz, notamment dans le contexte des crises énergétiques mondiales, le ministre iranien du Pétrole, Mohsen Paknejad, a déclaré : « Compte tenu de sa position géopolitique, l'Iran peut être un passage et un carrefour propice aux échanges et au transit énergétiques dans la région et jouer un rôle de pôle. »

Mohsen Paknejad a rencontré aujourd'hui (lundi 9 septembre) avec Mohamed Hamel, le secrétaire général du GECF, venu à Téhéran pour examiner et coordonner la 26ème réunion ministérielle de Forum des pays exportateurs de gaz en novembre, a souligné : « L'Iran est l'un des principaux fondateurs de ce Forum et nous considérons la tenue de la 26ème réunion ministérielle au début du 14ème gouvernement iranien dirigé par Massoud Pezeshkian, comme de bon augure. »

Il a ajouté : « Tout comme la première réunion ministérielle de l'Assemblée en 2001 qui s’est tenue à Téhéran et qui a apporté des résultats positifs pour les membres, on espère que cette réunion apportera des réalisations précieuses à tous les membres avec une participation maximale. »

Le ministre du Pétrole a poursuivi : « Compte tenu de la situation géopolitique du monde et des conditions particulières des marchés mondiaux du gaz, en particulier dans le contexte de la crise énergétique mondiale, un soutien particulier devrait être apporté au secrétariat du GECF, afin que ce Forum puisse jouer un rôle de premier plan dans la stabilisation et la sécurité énergétique mondiale avec la participation et la coopération globales de ses membres.

Créée en 2001, le Forum des Pays Exportateurs de Gaz (FPEG ou GECF en anglais) vise en particulier à permettre aux pays membres d’anticiper de façon collective les évolutions du marché du gaz naturel et de développer l’exploitation de leurs ressources dans les meilleures conditions, notamment économiques et environnementales. L'organisation cherche ainsi à renforcer les échanges entre les principaux pays exportateurs mondiaux de gaz afin de défendre leurs intérêts.

Contrairement à l’OPEP, le Forum ne se présente pas comme un cartel de producteurs et il ne fixe pas des quotas de production à ses membres. Il n’existe pas une OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) dans le domaine du gaz naturel.

Le FPEG est constitué de 11 pays membres : 5 en Afrique (Algérie, Égypte, Guinée équatoriale, Libye, Nigéria) ; 2 au Moyen-Orient (Iran, Qatar) ; 3 en Amérique du Sud (Bolivie, Trinité-et-Tobago, Venezuela) ;

la Russie.

Ce forum réunit ainsi des pays détenant plus de 70% des réserves prouvées dans le monde dont les 3 principaux (Russie, Iran, Qatar). Les États-Unis, premier producteur mondial de gaz, ne font en revanche pas partie du FPEG.

Par ailleurs, 7 pays non-membres ont un statut d’observateur : l'Angola, l'Azerbaïdjan, les Émirats arabes unis, l’Irak, la Malaisie, la Norvège et le Pérou.

Les membres se réunissent une fois par an. Le FPEG est doté d’un Secrétariat Général installé à Doha. Lors de ses sommets annuels, il adopte à l’unanimité des décisions sous forme de résolutions.

D'autres pays comme l'Indonésie, la Malaisie et le Yémen ont participé à différents sommets. Le Yémen et l'Angola ont manifesté de l’intérêt pour rejoindre l'organisation.

Le 24 octobre 2022 le Sénégal intègre comme pays observateur le Forum des Pays exportateurs de gaz (GECF).

Le 2 mars 2024 la Mauritanie adhère au Forum en tant que membre permanent, tout comme le Sénégal qui franchit un cap supplémentaire dans son intégration au sein du Forum.

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