La France, déjà, depuis l’explosion du port de Beyrouth en 2020, a redonné un souffle à ses projets au Proche-Orient. Macron s’est rendu lui-même au milieu des ruines et a pris des photos au milieu des foules. Quelques citoyens francophones s’exprimaient des souhaits en langue française.
La relation entre la résidence des Pins et le Grand Sérail est une longue histoire pour les connaisseurs des coulisses politiques au Liban.
L’ambassadeur de France au Liban est toujours une figure décisive chez les politiciens chrétiens, surtout les Maronites dont les influences étaient autrefois soutenues par la France coloniale des XIXe et XXe siècles.
Depuis le 7 octobre 2023, la France a augmenté des actions à Beyrouth. L’ancien ministre français des Affaires étrangères, Le Drian nommé en tant que l’envoyé de Macron au Liban, multiplie ses rencontres avec les responsables et les politiciens libanais.
Israël a commencé ses frappes contre le Sud-Liban depuis octobre 2023. Les prises de positions verbales de Macron en faveur de la souveraineté du Liban étaient pourtant considérables.
Le 24 octobre se tenait la Conférence internationale de soutien à la population et à la souveraineté du Liban, à Paris, organisée à l’initiative de Macron. L’armée libanaise a reçu une grande partie du gâteau.
200 millions d’euros ont été collectés pour l’armée libanaise. Les liens entre la France et l’armée libanaise sont évidents, mais ils ne sont pas tellement fructueux pour le côté français.
Les armées françaises sont aussi engagées directement en soutien des forces armées libanaises, notamment en formant des militaires libanais au sein de nos écoles.
Les armées françaises sont historiquement engagées au Liban et participent à la Finul depuis sa création. Le contingent français compte aujourd’hui près de 700 militaires au sein de la Force Commander Reserve (FCR) qui est active dans la reconnaissance héliportée.
L’armée libanaise, très admirée chez les Libanais, est un symbole de l’identité nationale. Certes, une armée forte est un acquis important pour le Liban. Ce pays doit être doté d’une armée dans le sens internationalement reconnu : l’armée de la mer, l’armée de l’air, l’armée de la terre, les systèmes anti-aériens et les patrouilles frontalières.
Mais les aides financières que les pays comme la France ou l’Arabie saoudite promettent toujours sont des chèques en bois. L’armée n’arrive même pas à payer les salaires de ses effectifs. Autrefois, le Qatar prenait des gestes pour aider le Liban dans ce sens. Pourtant, les salaires des soldats ne dépassent pas un montant de 100 dollars dans certains cas, à cause de la chute de la devise nationale et de la crise économique.
Le fait de renforcer l’armée libanaise est un acte très appréciable. Cela peut dissuader les menaces continuelles du régime sioniste. Mais les pays tiers, surtout la France, ne sont pas honnêtes dans leurs paroles. L’ambassade de France publie les vidéos sur les blindés légers offerts par la France circulant dans les rues de Beyrouth. Mais les armes lourdes ne sont jamais données à l’armée libanaise. Aucun chasseur, aucun hélicoptère de combat, aucun missile. Rien que des blablas de la part des Etats européens. La seule force assez puissante pour affronter les agressions israéliennes est actuellement celle du Hezbollah.
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