Doualemn, un influenceur d’origine algérienne, expulsé vers l’Algérie dans l’après-midi du jeudi 9 janvier, a finalement été renvoyé en France dans la soirée.
Selon l’Humanité, ce renvoi en France de l’influenceur a fait réagir, ce vendredi 10 janvier, Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, qui ne cesse de donner des gages à l’extrême droite. « L’Algérie cherche à humilier la France », a-t-il déclaré.
« Je pense que la France ne peut pas supporter cette situation », a-t-il encore dit, en appelant à « évaluer tous les moyens qui sont à notre disposition vis-à-vis de l'Algérie ».
La France n'aura pas "d'autre possibilité que de riposter" si "les Algériens continuent cette posture d'escalade", a déclaré, vendredi 10 janvier, le ministre français des Affaires étrangères.
"C'est d'abord un échec d'Emmanuel Macron", estime Andréa Kotarac, porte-parole du Rassemblement national.
Le conseiller régional d'Auvergne-Rhône-Alpes, du camp d'extrême-droite, rappelle sur Franceinfo que le Président avait "promis 100% d'exécution des OQTF (Obligation de quitter le territoire français)". "Ce refoulement est une provocation de l'Algérie", poursuit Andréa Kotarac, qui prône l'établissement d'un "rapport de force" avec le pays du Maghreb.
Selon l'ex-Premier ministre Gabriel Attal: « Depuis plusieurs semaines, plusieurs mois, plusieurs années, le régime algérien balaie toutes nos mains tendues et ne cesse de tester notre pays. Face aux provocations incessantes, il faut dénoncer l’accord franco-algérien de 1968»
Le cas Boualem Sansal, autre sujet de crispation Paris-Alger
Autre sujet de tension : l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, est incarcéré depuis mi-novembre en Algérie pour atteinte à la sûreté de l'État.
Selon RFI, l'Algérie a rejeté, samedi 11 janvier, les accusations « d'escalade » et « d'humiliation » de la France, après le renvoi vers Paris de cet influenceur algérien, et a dénoncé une « campagne de désinformation » à l'encontre de l'Algérie.
Le ministère des Affaires étrangères algérien égratigne au passage « l'extrême droite revancharde et haineuse, ainsi que ses hérauts patentés au sein du gouvernement français ».
Ces crises ajoutent de l’animosité dans un contexte de relations diplomatiques France-Algérie déjà tendues.
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